Ralf Schumacher estime que l’exode des cadres de l’équipe Red Bull n’est pas totalement lié au patron de l’équipe, Christian Horner.
Des tensions ont éclaté chez Red Bull au début de la saison après que Horner ait été accusé par une employée de comportement inapproprié, ce qu’il a toujours fermement nié.
Lors des week-ends du Grand Prix de Bahreïn et d’Arabie Saoudite, une lutte de pouvoir a éclaté au sein de l’équipe avec Horner dans un coin, soutenu par les actionnaires majoritaires thaïlandais et les Autrichiens Helmut Marko et Oliver Mintzlaff, soutenus par Jos Verstappen.
Une trêve a été décrétée, mais au cours de l’année, Red Bull a perdu son directeur technique, son directeur sportif et son directeur de la stratégie : Adrian Newey, Jonathan Wheatley et Will Courtenay, au profit d’Aston Martin, Stake/Audi F1 et McLaren.
Mais Schumacher, consultant pour la télévision allemande et ancien pilote de F1, ne croit pas que les départs soient uniquement liés à Horner.
"Je pense que lorsque des gens ont travaillé ensemble avec succès pendant si longtemps, ils veulent améliorer leur propre position."
"Mais il n’y a pas de place pour cela dans l’environnement existant. S’ils reçoivent des offres financières intéressantes de l’extérieur, ils commencent à chercher quelque chose de nouveau."
"Je n’associerais donc pas cela uniquement à Horner."
Il y a aussi un sentiment de division très néfaste entre l’Autriche et la Thaïlande, les deux branches qui dirigent Red Bull.
"L’ancien propriétaire de Red Bull, Dietrich Mateschitz, tenait ces ficelles et indiquait toujours clairement du haut en bas de l’échelle comment les choses allaient se passer."
"Ce facteur manque définitivement aujourd’hui. Je pense que l’équipe manque de cela et que Horner manque de cela."
"Horner est quelqu’un avec une expérience incroyable et quelqu’un qui fait un excellent travail, mais c’est aussi quelqu’un qui, en regardant l’année dernière, a peut-être été un peu surestimé quand il a été laissé à lui-même pour gérer tout ce chaos."
Alors quel est le problème le plus urgent à résoudre selon lui ? Ralf pointe du doigt le directeur technique actuel, le Français Pierre Waché.
"L’équipe souffre du départ ou de la volonté de certains de ses membres. Ce n’est pas si facile de remplacer des gens comme ça. J’ai le sentiment, et il se peut que ce sentiment ne soit pas correct, que Pierre Waché n’est pas encore à la hauteur."
"C’est certainement un brillant penseur, mais il n’a pas le flair pour le faire comme Newey. Il semble manquer de la capacité de combler le trou entre le pilote et une voiture optimale."
"Cependant, j’espère vraiment que Red Bull y parviendra, mais je ne peux pas encore vraiment l’imaginer."
"J’ai le sentiment que ce sera une période difficile, surtout si Max Verstappen devait vraiment partir, car nous avons vu qu’il avait fait la différence à lui seul lors de la dernière course [à Singapour]."