Mick Schumacher étrennera dès aujourd’hui les évolutions de la Haas VF-22 que Kevin Magnussen avait inauguré en Hongrie. L’Allemand n’est pas étranger à ces évolutions puisqu’il les a testées dans le simulateur de Haas F1, et il espère confirmer leur bon fonctionnement au Grand Prix de Belgique.
"Je les ai essayées dans le simulateur, on les a essayées à Budapest, et elles ont semblé fournir les progrès que l’on espérait en soufflerie, donc nous sommes très satisfaits" a déclaré Schumacher dans une interview exclusive pour Nextgen-Auto.
"On espère qu’elles nous donneront les quelques dixièmes qui nous manquent, et que l’on pourra se battre plus constamment pour le top 10."
Schumacher découvrira pour la première fois une monoplace largement revue en Formule 1, puisque la VF-21 de l’année dernière n’avait pas eu de mise à jour. Cependant, il se veut rassurant quant à sa capacité à s’adapter à une F1 dont les différentes seront mesurées, selon lui.
"Nous avions le package en piste lors de la dernière course, et ça n’est pas difficile d’expliquer ce que je ressens, car je le fais depuis de nombreuses années. Ce sont des évolutions importantes mais elles ne vont pas révolutionner la voiture. C’est de la réduction de traînée et de l’appui aérodynamique en plus."
"On est chanceux d’avoir la pression" de la F1
Le champion 2020 de F2 a inscrit en Grande-Bretagne ses premiers points, avant d’enchaîner avec un meilleur résultat en Autriche. Mais Schumacher n’a pas senti une baisse de la pression, et révèle même qu’il est même heureux d’être sujet à ladite pression.
"Je pense que la pression fait partie de l’aventure. C’est plus la manière dont vous acceptez la pression. Est-ce que vous l’acceptez comme quelque chose qui vous motive ? Est-ce que c’est quelque chose de positif ou de négatif ? Mon approche face à la pression depuis le karting est de la prendre de manière positive."
"On est chanceux d’avoir cette pression car d’autres personnes ne sont pas dans cette position et n’extrairont pas tout ce potentiel. J’ai vécu avec la pression presque toute ma vie, j’ai été capable de la transformer en quelque chose de positif. J’apprécie toujours qu’on me mette la pression car ça vous donne un peu plus de motivation."
Des progrès effectués... et d’autres à venir ?
Les progrès de Schumacher lors des premières courses ont été nets, et il révèle qu’il n’a pas changé sa manière de piloter, mais simplement son approche du travail. Cela a amené des progrès immédiats, et toujours en cours.
"Le début de la saison a été difficile, mais ce n’était pas à cause de la voiture, c’était parce que j’avais l’approche de travail de l’an dernier, mais pour une raison que j’ignore, ça ne fonctionnait pas cette année. J’ai donc dû réaligner, recentrer mes attentes et mon approche, et depuis que j’ai fait ça, ça fonctionne de mieux en mieux."
En F3 et en F2, Schumacher avait connu un déclic en milieu de deuxième saison, mais il ne pense pas qu’il soit possible de connaître la même chose en Formule 1 : "La Formule 1 est plus difficile. En F3 et la F2, ce sont les mêmes voitures et le pilote fait la différence."
"En F1, il y a des évolutions, il y a les circuits, les différentes équipes, et j’ai eu l’impression que nous avions fait un grand pas en avant. Mais en début d’année, j’ai fait de bonnes courses que personne n’a vues."
"Ce fut notamment dans la deuxième phase de la première partie de saison, j’ai montré que nous avions le bon rythme. Mais les autres équipes ont fait progresser leur voiture et c’est pour cela qu’il est difficile d’être régulièrement dans les points."