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Seidl : Faire de Sauber ’une équipe de F1 que les fans veulent suivre’

Il explique son nouveau rôle en tant que PDG de Sauber Group

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Nouveau PDG de Sauber Group, et ancien directeur d’équipe chez McLaren, Andreas Seidl a vu donc ses fonctions évoluer d’une année sur l’autre : il doit désormais gérer non pas simplement une équipe de F1, mais l’entièreté d’un groupe - dans lequel Audi va, d’ici 2026, prendre peu à peu le contrôle.

PDG de Sauber Group depuis janvier, Seidl a-t-il déjà réussi à bien s’adapter à son nouvel environnement, ses nouvelles fonctions ? En vérité, sa précédente expérience chez Sauber, au milieu des années 2000, l’aide bien entendu.

« Après mon expérience précédente à Hinwil, revenir ici m’a paru tout de suite très naturel et c’est formidable d’être de retour. Il y a beaucoup de visages familiers, mais aussi beaucoup de nouveaux, et j’ai été chaleureusement accueilli. J’ai trouvé une équipe très motivée et ambitieuse, pleine de talents ; une équipe avec de bonnes bases, prête à relever les défis et à saisir les opportunités qui se présentent à nous. »

Sur quoi se concentre aujourd’hui un PDG de Sauber ? La gestion quotidienne du groupe, la planification stratégique de long terme ?

« Je prends mon temps pour apprendre à connaître autant de personnes que possible, pour construire des relations et pour comprendre comment l’équipe fonctionne. Dans toutes mes conversations, je veux comprendre où sont les forces et les faiblesses de l’organisation, et ce qui nous sépare des équipes qui sont devant nous. »

Seidl a aussi introduit une réforme dans le fonctionnement de Sauber. Alessandro Alunni Bravi est désormais le représentant de l’équipe de F1, c’est-à-dire qu’il va reprendre l’essentiel des fonctions de directeur d’écurie, surtout dans ses aspects politiques ou médiatiques.

Quels autres changements de structure Seidl a-t-il mis en place par ailleurs ?

« La structure que nous avons mise en place joue sur les forces des individus impliqués et elle me permet, en tant que PDG, de me concentrer sur l’avenir stratégique du groupe Sauber et de l’équipe. La forte équipe de direction, sur la piste et à Hinwil, est conçue pour être efficace et pour répartir les tâches à accomplir entre différentes personnes avec des responsabilités claires. »

« L’évolution la plus significative par rapport à l’année dernière est l’élargissement du rôle d’Alessandro Alunni Bravi. Il continuera à superviser les activités commerciales et juridiques de l’équipe en tant que directeur général, comme il l’a fait par le passé, et il sera désormais le visage public de l’équipe en tant que Représentant de l’équipe. »

« Avec le chef de l’ingénierie de piste et des opérations, Xevi Pujolar, et le Directeur sportif, Beat Zehnder, il formera une équipe de direction solide sur la piste. »

Cela veut-il dire que Seidl n’aura aucun rôle dans l’opérationnel, dans la gestion des Grands Prix au fil du calendrier ?

« La Formule 1 est l’objectif principal du groupe Sauber, donc bien sûr je serai impliqué et je veux apporter mon expérience. Mais je veux que mon équipe dirigeante gère les choses au quotidien. C’est un groupe de personnes solides, en qui j’ai confiance, et je vais leur donner les moyens d’agir et tout ce dont ils ont besoin. »

« J’assisterai à quelques courses, mais les bases du succès en F1 sont posées à l’usine et sur ça que je vais me concentrer. »

Faire de Sauber une équipe ‘désirable’

Au niveau des objectifs sportifs justement, quelle est la cible de Seidl ? Faire mieux que la 6e place au classement des constructeurs de l’an dernier ?

« Nous avons vu en 2022, au début d’un nouveau cycle de réglementation, que cette équipe peut développer une voiture solide et progresser sur la grille. La clé pour nous est de continuer dans cette direction dans les mois et les années à venir. Ce que je veux, c’est voir des progrès dans tous les domaines de l’équipe, que ce soit à l’usine ou sur la piste. »

« Après avoir vu et vécu récemment la façon dont l’équipe s’est préparée pour la saison à venir sous la direction de notre directeur technique, Jan Monchaux, et de notre directeur des opérations, Axel Kruse, je suis très optimiste quant à notre capacité à atteindre cet objectif en tant qu’équipe. »

« Chaque domaine est en progression, et nous voulons poursuivre cette trajectoire à court, moyen et long terme. L’équipe a démontré ses capacités par une croissance continue et des succès sportifs au fil des ans, tant sur la piste qu’en dehors. Notre vision de l’avenir à Hinwil est claire : nous voulons continuer à avancer et devenir à terme une équipe capable de se battre pour des podiums et des victoires. Nous voulons devenir une équipe désirable, où les gens ont envie d’évoluer - employés, pilotes et partenaires. Nous voulons devenir une équipe que les fans veulent suivre. Mon objectif, avec l’équipe, est d’élaborer, de mettre en œuvre et d’exécuter un plan clair pour y parvenir. »

Le line-up Valtteri Bottas – Guanyu Zhou est-il idéal pour atteindre tous ces objectifs ?

« Le plus important c’est qu’ils sont tous les deux rapides ! C’est la chose la plus importante pour un pilote. Mais ce sont aussi des gars impressionnants et j’ai eu des discussions très intéressantes avec eux à propos de l’équipe. »

« L’expérience de Valtteri, notamment en termes de victoires en F1, est pour nous un grand atout qui, combiné à sa concentration et à son engagement, nous aideront à nous développer davantage en tant qu’équipe. Mais c’est aussi un gars amusant à côtoyer. »

« Zhou complète bien Valtteri. J’aime avoir un mélange de jeunesse et d’expérience dans une équipe de pilotes, et Zhou a prouvé l’année dernière qu’il méritait sa place en Formule 1. Il n’a cessé de progresser. La F1 est une si grande étape à franchir par rapport à tout ce que les pilotes connaissent dans les formules juniors et Zhou s’est très bien habitué à cet environnement. J’ai hâte de le voir franchir les prochaines étapes pour sa deuxième saison de F1 avec nous. »

Entre Alfa et Audi...

Sur un plan plus commercial désormais, le partenariat avec Alfa Romeo va bientôt s’éteindre, mais demeure en cette année 2023. Pourquoi l’avoir gardé alors qu’Audi frappe déjà à la porte d’Hinwil ?

« Le sponsoring titre de Sauber Motorsport avec Alfa Romeo a été un succès sur et en dehors de la piste : il est devenu un modèle de partenariat technique et commercial et a largement dépassé les attentes au cours des cinq dernières années. Cette relation nous a permis de développer une plate-forme promotionnelle mondiale qui a contribué à accroître notre réputation et notre crédibilité auprès de nos partenaires et sponsors. »

« Notre objectif pour cette année est, avec Alfa Romeo, de continuer à améliorer les résultats en piste de l’équipe et de voir un fantastique programme marketing d’Alfa Romeo prendre vie en 2023, un plan que nous serons ravis de partager dans les semaines et les mois à venir. »

Mais Seidl a les yeux bien sûr rivés sur Audi, qui deviendra motoriste à part entière à partir de 2026, en prenant le contrôle de l’équipe de F1…

« C’est très important car cela offre à chacun chez Sauber une stabilité et une direction claire. En tant que groupe, nous savons que nous avons un grand avenir devant nous, en même temps, nous nous concentrons sur ce qui se passe ici et maintenant, sur la performance à court terme dans la saison à venir avec Alfa Romeo et sur la poursuite de notre partenariat fructueux avec Ferrari pour les trois prochaines années. »

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