A l’occasion du 1000e Grand Prix de l’histoire de la F1, Bernie Ecclestone, qui a grandement contribué à façonner le sport tel qu’il est aujourd’hui, a accordé un long entretien à la BBC.
L’ancien Grand argentier de la F1 n’y cache pas sa préférence pour Sebastian Vettel – que ce soit sur Charles Leclerc ou Lewis Hamilton. Bernie, délivré de tout devoir de réserve – bien qu’il n’eût jamais la langue dans la poche – estime ainsi que l’Allemand dominera son jeune et nouveau coéquipier cette saison, à l’expérience.
« Charles Leclerc est rapide, il est bon. Mais d’abord, j’espère que Ferrari gagnera, pour des raisons évidentes. C’est ce qui peut arriver de mieux à la F1. La F1, c’est Ferrari, et Ferrari, c’est la F1. »
« Charles va probablement commettre des erreurs, je l’espère, plus que Seb en a commises l’an dernier probablement. »
Bernie Ecclestone est un grand amateur de backgammon, et il y joue souvent avec Sebastian Vettel… Qui gagne durant ces parties ?
« Il n’a aucune chance quand nous jouons ! Mais non parce que je suis un maître, parce qu’il est plutôt mauvais. Oui, nous sommes de bons amis. »
Ecclestone entretient, en revanche, des relations plus distancées avec Lewis Hamilton. Il estime que le pilote Mercedes est devenu peut-être trop envahissant pour le sport…
« Lewis a fait de très bonnes choses et de très mauvaises. Ce qu’il fait de bien, c’est promouvoir la F1 à l’échelle mondiale. Ce qu’il fait de mal, c’est attirer beaucoup d’attention sur lui. Les gens prêtent aujourd’hui plus attention à Lewis qu’à la F1. »
« Il attire beaucoup plus l’attention que Michael Schumacher en son temps. »
Si Lewis Hamilton attire autant la lumière, c’est peut-être parce que la F1 a perdu une de ses têtes d’affiche l’an dernier, en la personne de Fernando Alonso. L’Espagnol a enchaîné les mauvais choix de carrière depuis son départ de McLaren.
« On pourrait dire la même chose pour Stirling Moss » estime Bernie Ecclestone.
« Les choses arrivent, mais pas forcément dans votre sens. Fernando est un gars adorable, c’est dommage de l’avoir perdu. On ne pouvait rien faire pour le conserver en F1. Il ne pouvait revenir chez Ferrari, venir chez Mercedes aurait créé des problèmes, il n’avait donc nulle part où aller. Quand il avait pris sa décision, McLaren semblait être le bon endroit où aller, j’aurais pu faire le même choix. »
« Colin Chapman avait l’habitude de dire : les circonstances changent. »
Bernie Ecclestone a connu l’écurie Williams de la grande époque. Aujourd’hui, l’équipe de Grove traverse une mauvaise passe sportive préoccupante. Williams pourrait-elle être contrainte de se retirer du sport ? Ecclestone n’est pas si inquiet…
« Je ne sais pas s’ils vont quitter le sport. S’ils arrêtaient, c’est parce qu’ils ne pourraient plus se le permettre. Mais l’autre partie de leur business [Williams Engineering] semble fonctionner plutôt pas mal. »
Claire Williams est-elle venue demander des conseils à Bernie Ecclestone ? Est-il un conseiller occulte de nombre d’acteurs du paddock aujourd’hui ?
« Oui, on me demande des conseils. Un exemple ? Je ne vous en donnerai pas. »