Robert Shwartzman espère que ses apparitions au volant de la Ferrari à la fin de la saison 2022 de Formule 1 lui permettront d’attirer l’attention de certaines équipes en sport automobile.
Le Russe d’origine israélienne, qui terminait vice-champion de F2 en 2021 et qui remportait le titre en F3 en 2019, n’a pas couru cette année. Il s’est ainsi contenté de son rôle de pilote de développement au sein de la Scuderia.
Faute de compétition, il espère ainsi que ses apparitions en EL1 à Austin et Abu Dhabi, ainsi que sa participation aux tests d’après saison, pourront lui ouvrir des portes pour la suite de sa carrière. Il va faire des tests en IndyCar pour Chip Ganassi prochainement mais sans assurance d’avoir un baquet pour 2023.
"J’espère que mes essais et les résultats obtenus auront déclenché quelque chose," a déclaré Schwartzman.
"Au moins que cela ait montré aux gens du sport automobile que je suis toujours là et que je n’ai pas perdu mes compétences. Le travail que j’ai réalisé avec Ferrari, même si ce n’était que du simulateur, m’a quand même aidé à mûrir et à me préparer au pilotage réel."
"Après un certain temps, si les gens vous ont oublié, vous devez frapper à la porte et dire : ’Je suis toujours là’. Je suis donc satisfait de ma participation à ces essais. Même si je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités cette année, j’ai pu montrer qui j’étais."
Le pilote âgé de 23 ans ne s’est pas pour autant ennuyé cette année.
"Il y avait bien sûr beaucoup à apprendre et à faire. Il faut toujours retenir le positif et je suis content d’avoir beaucoup travaillé cette année. Nous avons effectué beaucoup de développement dans le simulateur et j’étais bien plus proche de l’équipe, c’est donc un bénéfice. Mais je veux retrouver la course et c’est mon objectif principal pour l’année prochaine : retourner sur les grilles de départ et obtenir des résultats."
L’année 2022 a été un "cauchemar sur le plan mental"
En tant que Russe, Schwartzman a bien malgré lui payé l’invasion de l’Ukraine en début d’année. Il affirme d’ailleurs que 2022 s’est parfois apparenté à un cauchemar.
"Je dois dire que c’était très difficile. En tant que pilote, l’année a été très compliquée. Ce n’est pas uniquement le fait que je n’ai pas pu faire ce que j’aimais le plus, à savoir courir, j’ai aussi eu beaucoup de pression en raison de la situation mondiale. J’ai vécu des cauchemars sur le plan mental. Peu de pilotes évoquent ces moments même si tout le monde en a, mais pour moi, ça a été très compliqué cette année."
"J’ai eu beaucoup de choses à surmonter et à ce stade, je suis reconnaissant que des gens aient continué à me pousser à ne pas abandonner. A un moment donné, vous commencez à tout remettre en question. Il est donc important d’avoir des personnes qui vous disent de vous calmer, de garder la foi, de continuer à pousser, même si vous ne voyez rien venir."
"Mais dès que la moindre opportunité se présente, vous devez y aller à fond et peut-être que tout peut changer. En fin de compte, je suis heureux d’avoir surmonté cette période. J’espère maintenant que les choses ne vont cesser de s’améliorer. Je dois continuer à travailler et profiter au maximum de ce qui me rend heureux."