Pour la première fois depuis 2019, la F1 retourne sur le circuit de Marina Bay pour le Grand Prix de Singapour.
Le bien nommé Andrea Ferrari, l’entraîneur de Charles Leclerc, explique qu’il s’agira du plus gros défi physique de l’année pour les pilotes, notamment à cause de la chaleur et de l’humidité, alors que la course durera surement deux heures.
"Sur le calendrier actuel de la Formule 1, Singapour est le circuit le plus exigeant" assure Ferrari. "C’est un circuit urbain traditionnel dont les murs punissent le moindre manque de concentration."
"De plus, il n’y a pas de longues lignes droites, ce qui fait que le pilote ne peut jamais souffler, car ce n’est que dans une ligne droite que le rythme cardiaque peut ralentir un peu pour donner une pause à l’athlète. Le climat de Singapour, avec des températures et des taux d’humidité très élevés, rend la situation encore plus difficile."
"Cela compromet la thermorégulation, c’est-à-dire la capacité du corps à dissiper la chaleur. Les pilotes transpirent beaucoup et perdent ainsi des sels minéraux et du calcium, essentiels à la fonction musculaire, ce qui affecte les performances physiques sur la piste."
L’Italien explique quelle a été la préparation de son pilote avant cet événement : "Sur la distance de la course du Grand Prix de Singapour, un pilote peut perdre jusqu’à trois kilos, ce qui peut entraîner une baisse significative de ses performances. Pour surmonter cela, l’athlète doit s’hydrater en permanence tout au long de la course."
"Pour l’aider à passer le week-end dans la meilleure forme possible, l’objectif est d’arriver à Singapour le plus tôt possible pour s’adapter au climat et effectuer quelques séances d’entraînement dans ces conditions extrêmes, en ayant commencé ce programme les semaines précédentes, à l’aide de saunas pour simuler la chaleur et l’humidité."
L’entraîneur assure en revanche que la gestion du décalage horaire, qui impose aux pilotes de vivre la nuit à Singapour et donc à l’heure européenne sur place, n’est pas problématique : "C’est l’aspect le plus facile à gérer du week-end."
"Les horaires des pilotes leur permettent de rester à l’heure européenne, d’arriver sur le circuit en fin d’après-midi et de repartir aux premières heures du matin. Physiquement et psychologiquement, cette course est beaucoup plus simple que celle du week-end suivant au Japon, où les pilotes devront se remettre à l’heure locale."