A l’image de Jackie Stewart, Sir Stirling Moss et Sir Frank Williams, Lewis Hamilton ne mérite-t-il pas lui aussi d’être fait chevalier après l’obtention de son 6e titre mondial ?
Le pilote Mercedes, après son premier titre en 2008, avait déjà été fait membre du Most Excellent Order of the British Empire (ordre de l’Empire britannique), comme d’ailleurs Alain Prost en son temps. Mais alors que Lewis Hamilton pourrait bientôt rejoindre Michael Schumacher dans l’histoire du sport auto, n’est-il pas temps de le faire monter en grande dans la hiérarchie des honneurs ?
Interrogé sur le sujet, Lewis Hamilton a paru quelque peu pessimiste mais aussi reconnaissant.
« Je n’aime vraiment pas trop y penser. Que des personnes le mentionnent, c’est déjà un honneur, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai poursuivi toute ma vie. »
« Si cela devait arriver… je ne sais pas vraiment comment je le gérerais. Je me suis déjà tenu devant Sa Majesté la Reine avant, et c’était déjà incroyable, elle est juste formidable. De nouveau, je ne pense pas que cela va arriver, et ça ne m’ennuierait pas si ça n’arrivait pas. Cela ne signifie pas que je ne me sens pas Britannique, ou que j’essaie de porter haut le drapeau dès que je le peux. »
Dans sa quête de chevalerie, Lewis Hamilton n’a pas grand-chose à gagner ou à perdre ce dimanche, sur le tracé d’Interlagos. Il part 3e, avec déjà le titre mondial en poche…
« Ce sera une course si difficile à gagner. La piste est très, très difficile et il y a tant d’histoire ici. Chaque fois que nous arrivons… bien sûr, je mets souvent le design du casque de Senna sur mon casque, juste en souvenir. Je me rappelle que je le regardais ici, et quand il gagnait, la foule devenait folle. Mais je semble aussi recevoir beaucoup de soutien ici, donc obrigado à tout le monde. »
« Mon approche sera semblable à celle que j’ai eue tout au long de l’année, mais peut-être que nous pourrons être un peu plus agressifs et s’amuser un peu avec ces gars. »
En essais libres, sur le plan du rythme de course, Mercedes était l’équipe la plus rapide ; mais l’augmentation des températures de piste, de 23 à 40 degrés environ, pourrait-elle changer la donne ?
« Je n’en ai vraiment aucune idée » explique Lewis Hamilton.
« En général notre rythme de course a souvent été assez bon. Les voitures de ces gars [Red Bull et Ferrari] continuent à progresser un peu sur le plan de la performance, ce fut le cas tout au long de l’année. Ce sera définitivement serré en course, ce n’est pas une piste où il est facile de dépasser. Mais la durée de vie des pneus a été une de nos forces. Si c’est toujours le cas en course, alors, j’espère que je pourrai m’en servir. »