Max Verstappen détient certes les records du plus jeune pilote ayant jamais couru en F1 (17 ans) et du plus jeune vainqueur en F1 (18 ans), mais il ne lui reste désormais plus qu’une année pour battre celui de Sebastian Vettel – plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1. Sebastian Vettel, en 2010, avait en effet remporté un titre à Abu Dhabi à l’âge de 23 ans et 134 jours, alors que Max Verstappen aura 23 ans le 30 septembre prochain, trois jours après le Grand Prix de Russie.
Or Red Bull a toujours voulu faire de Max Verstappen le plus jeune champion de l’histoire… Verstappen s’inquiète-t-il ainsi de perdre ce possible pari en 2020 ?
« Je n’y pense pas trop » a-t-il voulu assurer.
Peu importe l’âge, pourvu qu’on ait la victoire selon Max Verstappen…
« Pour moi, c’est surtout que nous voulons gagner cette année. Nous voulons nous battre pour ce championnat. Si cela signifie que vous devenez le plus jeune champion, tant mieux. Mais dans 20 ans, je ne vais pas me contenter d’être le plus jeune. »
« Disons que si ça n’arrive pas... pas de chance. J’espère avoir encore 15 à 20 ans pour essayer d’en gagner d’autres. Beaucoup de gens disent : Ah, vous êtes le plus jeune pilote de F1 et je me dis : Oui, mais je me fiche de ce genre de records. »
Il faudra pour ce faire que Red Bull lui donne une voiture capable de défier la Mercedes…
« Pour moi, un titre, ça a toujours été le but. J’attends d’avoir cette opportunité. Bien sûr, je dois m’assurer d’être prêt pour cela, mais je pense que je le suis. J’ai beaucoup appris au cours des dernières saisons, en bien et en mal bien sûr, mais tout ce que vous faites de mal, ça peut vous rendre meilleur aussi. »
« Je pense que toute l’équipe se sent prête pour cela, alors maintenant c’est à nous de tenir nos promesses et de nous assurer d’être compétitifs et nous travaillons dans ce sens. »
Selon toute vraisemblance, Lewis Hamilton sera celui qui posera le plus de difficulté à Max Verstappen pour battre ce record de précocité. Le pilote Red Bull a déjà affirmé que son homologue de Mercedes était « bon, sans être Dieu » (« good, but not God »), ce qui a fait d’emblée réagir Hamilton, qui a assuré que ce discours offensif était plutôt un « signe de faiblesse » venant du Néerlandais. Ambiance…
Max Verstappen a alors voulu répondre à Lewis Hamilton : il voudrait bien voir comment le Britannique réagira si sa voiture n’est plus aussi dominatrice que les années précédentes… Une manière de rabaisser le mérite du pilote Mercedes.
« Je pense que la seule concurrence qu’il a eue au fil des ans a vraiment été celle contre son coéquipier. En général, pendant toute la saison, sa voiture a été trop dominatrice pour que quiconque puisse faire quelque chose contre cela. »
« C’est pourquoi je pense que nous n’avons pas réussi à le tester vraiment sur le plan du stress jusqu’à présent. Il a juste été un peu trop à l’aise. Je suis juste très motivé à l’idée de tenter le coup, je pense qu’il le sait. »
« Toute l’équipe est motivée et nous voulons leur donner du fil à retordre (à Mercedes). Sinon, vous feriez mieux de rester à la maison - si vous n’avez pas ce feu en vous. »
L’ambiance entre Max Verstappen et Lewis Hamilton s’était déjà tendue au Mexique, l’an dernier, quand le pilote Mercedes avait déclaré à tout le monde qu’il laissait volontairement plus d’espace au pilote Red Bull en piste, de peur d’un accrochage…
« Je ne suis pas facile en course » reconnaît Max Verstappen. « Je me bats pour ça, c’est pour ça que je suis ici. »
« S’il ne voyait pas que je faisais tout ce que je pouvais pour réussir, il [Jos, son père] disait : on rentre à la maison. Je suis encore exactement comme ça. Au fil des ans, je crois que j’arrive à maîtriser et dominer cette mentalité des années karting. »