Valtteri Bottas a signé un contrat pluriannuel avec Alfa Romeo : outre son désir personnel d’en finir avec les contrats d’un an, comme avec Mercedes, le pilote finlandais a aussi, par-là, pu affirmer sa foi dans le projet de Frédéric Vasseur et d’Hinwil à moyen terme.
Et pourtant au vu des résultats actuels il y a de quoi douter : Alfa Romeo est largement distancée par Williams au classement des constructeurs et semble sur la pente descendante.
Mais comme Frédéric Vasseur l’a assuré, Valtteri Bottas a bien compris que Alfa Romeo avait passé par pertes et profits le règlement actuel : le paquet est mis sur le nouveau règlement aérodynamique de 2022…
« La chose la plus difficile dans notre métier est de comprendre pourquoi les résultats sont tels qu’ils sont. Avec Valtteri, nous avons eu une longue discussion pendant l’été. Et il a parfaitement compris le fait que nous avons complètement arrêté la voiture 2021 à la fin du mois de décembre (2020). »
« C’était une décision difficile quand vous êtes dans la saison et que vous savez que vous aurez 23 courses à faire... mais je pense que la véritable opportunité est 2022. »
« Nous savions que pour 2021, nous n’avons probablement pas la meilleure unité de puissance jusqu’à présent, et que la voiture est un report de la voiture de l’année dernière. Cela signifie qu’en partant de la 8e au 9e place... qu’est-ce que nous pourrions réaliser ? 8e, 7e au classement des constructeurs au maximum. »
« Ce n’est pas l’objectif de l’entreprise, ce qui signifie que nous avons mis toutes nos ressources sur 2022 très tôt. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Quand vous devez aller chaque week-end sur les courses et que vous savez que vous n’apportez rien [comme évolutions], c’est un peu difficile à gérer. »
« Mais cela sera payant l’année prochaine. Nous faisons de bonnes avancées sur le budget, nous étions bien en dessous du plafond des coûts et nous serons au plafond des coûts l’année prochaine. »
Le département aérodynamique d’Hinwil pousse, mais Maranello pousse également, poursuit Vasseur...
« Valtteri est conscient que Ferrari pousse à fond sur le moteur. Tout va se mettre en place. »
« C’est plus ce genre de vision pour Valtteri, qu’on propose, vous voulez trouver un nouveau voyage pour les deux ou trois prochaines années. »
Mais l’horizon même de 2022 sera-t-il suffisant pour permettre à Alfa Romeo de rebondir ? Ne faut-il pas plutôt attendre des années au-delà encore ? Frédéric Vasseur le concède à moitié...
« Avec Valtteri, j’ai essayé de le convaincre que c’était le meilleur choix. Si vous avez un projet à moyen terme, peu importe la situation de 2021 ou 2020. C’est la vision de 2024 ou 2025.
« Ce n’est pas facile, mais vous devez penser comme ça. »