Sergio Pérez aura lutté face à Max Verstappen, pour la tête du championnat, jusqu’aux environs du Grand Prix de Miami. Par la suite, le Mexicain a dévissé, surtout en qualifications où il n’a retrouvé la Q3 que le week-end dernier au Hungaroring.
Pérez souffre indubitablement de la comparaison avec Max Verstappen – mais pour Checo, cela est tout à fait normal.
Car comme il l’explique au Mundo Deportivo : « 90% des pilotes sombreraient face à Verstappen. »
« Si vous n’êtes pas fort mentalement, vous ne pouvez pas être chez Red Bull. Vous ne devez pas sous-estimer le niveau de pression auquel vous êtes soumis ici. »
Sergio Pérez a-t-il donc du mal avec la pression à Milton Keynes ?
« Red Bull est une équipe où, si vous avez une mauvaise séance, cinq pilotes sont cités pour vous remplacer. La pression de la presse est constante. Au cours de ces trois années, je n’ai jamais vu cela dans une autre équipe. Ferrari, Aston Martin, Mercedes, toutes les équipes ont connu des moments difficiles, mais tout va bien chez eux. Ce n’est pas comme chez Red Bull, vous avez un mauvais moment et vous devez quitter l’équipe. »
« Le mental est très important pour être capable de rester calme maintenant. C’est un point sur lequel j’ai beaucoup travaillé avec mon psychologue et je pense que nous sommes dans un très bon état d’esprit. Il est essentiel de comprendre pourquoi tout cela est arrivé et d’apprendre à y faire face. Cela fait partie de la carrière d’un athlète. Avec mon psychologue, nous avons une conversation constante. »
« Cela fait 13 ans que je suis en F1, j’ai tout vu et cela vous aide à être un peu calme dans ce sens - et à vous rappeler que nous sommes ici pour en profiter. C’est notre rêve et l’important est, malgré tout, d’en profiter. »
À voiture égale, Sergio Pérez ne semble pas en mesure de battre Max Verstappen. Mais qui le pourrait sur la grille selon lui ?
« Je ne dis pas qu’il n’y en a pas, mais peu de pilotes sur la grille actuelle pourraient battre Verstappen avec la même voiture. »
« Les gens assis sur des canapés, qui regardent la course, sous-estiment la sensibilité des pilotes aux réglages. Il y a des voitures qui vous facilitent la tâche, il y a des moments dans la saison où vous êtes plus à l’aise avec la voiture et elle commence à devenir incontrôlable, vous devez compenser beaucoup pour la tenue de route et cela ne vous vient pas si naturellement. »
« Et à la fin, vous commencez à voir de très petites différences qui deviennent très importantes. Je suis calme parce que je donne le meilleur de moi-même. L’opinion publique sera toujours là et c’est normal. Je me concentre sur la mienne. »
Pérez se sent-il assez soutenu par Red Bull ?
Le développement de la Red Bull aurait donc comme échappé à Sergio Pérez, en allant dans le sens de Max Verstappen ?
« Si je reste ici et que je joue la victime en disant que la voiture m’a échappé, je ferais mieux de rentrer chez moi, je serai plus calme, n’est-ce pas ? Nous sommes des pilotes de F1 et le défi est là. Je l’ai déjà fait par le passé et je le ferai maintenant. »
Max Verstappen a bien la même voiture que Sergio Pérez ? Le Mexicain a-t-il toutes les nouvelles pièces ?
« Les voitures sont les mêmes. L’intérêt de l’équipe est d’avoir les deux voitures à chaque course. C’est fou ce que les gens disent à l’extérieur. Il y a beaucoup de spéculations. »
Sergio Pérez, sous contrat jusque fin 2024, ne craint-il pas de finir comme détruit moralement en restant encore des années avec Max Verstappen ?
« Maintenant, je ne pense à retrouver le niveau que j’avais en début de saison, parce que beaucoup de gens oublient et pensent que je suis deuxième du championnat. Non ? Si je suis encore deuxième du championnat du monde après la mauvaise passe que j’ai eue, c’est grâce à mon bon début d’année. Mais de toute façon, mon seul objectif maintenant est de revenir à ce niveau et je ne pense pas à plus. Je ne pense pas à 2025. »
« Je sens le soutien de toute l’équipe. »