Le format des Sprints est décrié en F1 cette année, entre un suspense pas toujours au rendez-vous, et le fait que cette course courte du samedi offre une vision bien trop claire de la hiérarchie. Simone Berra, ingénieur en chef chez Pirelli, réfute cette idée et pense qu’il faut juste choisir les circuits et les composés en pensant au Sprint.
"Je ne pense pas que nous devrions changer quoi que ce soit en termes de longueur pour le Sprint. Je pense qu’il vaut mieux décider correctement comment le tracé du circuit peut aider beaucoup parce que nous pouvons prendre des décisions pour aider le Sprint à être encore plus spectaculaire" indique Berra.
Berra rappelle à juste titre que certains Sprints ont été intéressants. Il cite le Qatar, où les pneus tendres avaient totalement chuté en fin de course, tandis que les mediums étaient plus difficiles à gérer en début de course, donnant lieu à des stratégies variées et du suspense.
"Nous avons eu de bonnes courses Sprint. Mais au Qatar, le niveau de dégradation était élevé, ce qui a eu une incidence sur le choix du composé. Nous n’avions pas vraiment de composé fort. Nous avions le C2 et le C3, mais les deux ont souffert du grainage. Je pense que le circuit est vraiment important, il faut sélectionner les circuits appropriés pour avoir un bon spectacle."
Selon l’Italien, il faut choisir les circuits qui offrent un bon équilibre de dégradation, de manière à faire fonctionner plusieurs composés de pneus avec des demandes différentes en termes de gestion des gommes notamment.
"L’équilibre n’est pas facile à trouver, car si la dégradation est élevée, les pilotes doivent se débrouiller, alors que si la dégradation est faible, ils peuvent attaquer, mais il n’y a pas de différence de rythme, car la dégradation est faible pour tout le monde. Il s’agit donc d’une combinaison où l’on choisit le circuit et les composés."
"Certaines équipes sont capables d’obtenir de meilleures performances que d’autres. Par exemple, lors du Sprint au Brésil, Mercedes a beaucoup chuté dans les derniers tours, en particulier Hamilton. Le fait d’avoir à gérer les pneus à ce moment-là a permis à certains de se battre et à d’autres de gagner des places depuis l’arrière."