Malgré la pandémie qui continue, la F1 a annoncé un calendrier record à 23 courses pour 2021. Forcément, pour entrer autant de courses en neuf mois seulement, les triple-headers ont été privilégiés : ils seront au nombre de deux l’an prochain, se concentrant à l’été.
Pourtant, en 2018, lors de son introduction, le premier triple-header avait été accueilli très négativement par les équipes, surtout en milieu de grille. Les trois GP d’affilée ont fait leur grand retour dans cette année particulière, mais qui ne constituera donc pas une exception.
Günther Steiner a longtemps averti la F1 contre le risque d’un calendrier trop lourd. Pourtant, dans le paddock d’Istanbul, il a dit comprendre le point de vue de la FOM.
« En aucun cas, ce n’est idéal. Mais je pense qu’ils sont nécessaires si vous voulez faire 23 courses, parce que nous voulons aussi avoir quelques semaines de congé en août. Si vous voulez faire cela, vous devez juste vivre avec l’inconvénient » confie Steiner aujourd’hui en Turquie.
Il faut alors penser à la parade dans une petite structure comme Haas... Que prévoit Günther Steiner ?
« Ce qu’il faut faire pour gérer les gens, c’est leur donner du temps libre quand on ne fait pas de course. Certaines équipes le font déjà, l’équipe de course ne vient pas à l’usine. Nous devons commencer à réfléchir à quelque chose comme ça, comment minimiser le nombre de personnes qui vont dans les usines parce qu’en fait, on n’a plus vraiment besoin d’elles là-bas parce que les voitures vont d’un endroit à l’autre de toute façon. »
« C’est donc un peu comme si on redistribuait les cartes avec les gens que nous avons. Peut-être qu’ils travaillent plus intensément pendant une période plus courte et qu’ils ont ensuite un temps de repos plus intense, quelque chose comme ça. »
« Je n’ai pas toutes les réponses, mais je pense que nous devons les trouver et qu’il y a un moyen de les trouver. Mais je pense que si vous voulez faire 23 courses, nous devons vivre avec les triple-headers. On ne peut presque pas s’en passer. »
Günther Steiner propose à la F1 d’explorer aussi la piste des Grands Prix sur deux jours, comme à Imola...
« Ce sera difficile et nous devrons nous organiser. Je pense que c’est faisable. J’espère que nous pourrons peut-être nous mettre d’accord pour organiser des courses uniquement le samedi et le dimanche, un week-end plus court, des choses comme ça ; elles nous aideraient beaucoup pour ce que nous faisons. »
« Surtout pour la deuxième moitié de la saison l’année prochaine. La première moitié ne semble pas effrayante, mais la seconde est un peu difficile avec les deux triple-headers d’affilée. »
23 courses in fine, n’est-ce pas trop pour maintenir le niveau d’intérêt des fans à un niveau constant ? La F1 ne risque-t-elle pas la saturation ?
« Je pense que pour eux les fans, il vaut mieux avoir plus de courses et du côté de la F1, ils convaincus que le public n’est pas encore saturé. Voyons donc comment ça se passe l’année prochaine. C’est une bonne chose à essayer. Mais nous vivons toujours dans un monde très étrange avec le coronavirus. Je ne pense donc pas que nous puissions juger à l’aune de ce que nous disons aujourd’hui. »