Après une belle journée de vendredi, notamment pour un Romain Grosjean en pleine forme, le week-end de Haas F1 Team n’a fait qu’aller de mal en pis à Barcelone, avec une course décevante et un résultat très loin du compte, à hauteur des Williams et Alfa Romeo.
"Ce n’était pas le résultat que nous voulions" avoue Gunther Steiner, directeur de l’équipe. "On essaie toujours de réussir l’exécution, de faire quelque chose pour trouver quelque chose de magique, mais la magie n’a pas fonctionné. C’est là que nous en sommes actuellement."
"Je dirais qu’aujourd’hui, surtout avec Kevin, nous avons aussi bien réussi l’exécution que nous le pouvions. Nous avions une stratégie différente et la stratégie a fonctionné. Il n’y avait pas de résultat, mais il faut faire quelque chose. Nous n’avions pas le rythme, mais tout le week-end, tout a été bien fait."
Steiner espère profiter de la probable interdiction des modes de qualification sur les moteurs dès Spa pour remonter dans la hiérarchie, mais ne veut pas tout miser sur cela et sait que ça ne sera pas miraculeux : "En Belgique, nous verrons ce que fait le changement dans les modes moteur. Je ne veux pas sauter de joie, je veux voir comment ça fonctionne et ce que ça fait."
"Je ne pense pas que tout vienne du moteur, je pense que nous devons aussi travailler sur la voiture. C’est difficile pour nous dans les circonstances dans lesquelles nous sommes. Le positif est que nos pilotes ont fait tout ce qu’ils ont pu. Tout le monde a travaillé dur pour tirer le maximum de la voiture, c’est ce qu’on peut faire de mieux actuellement."
La chute en performance entre vendredi et dimanche a provoqué des commentaires amers de Grosjean, qui a déclaré "s’il y a un endroit où c’était l’enfer, c’était là", s’agaçant d’une voiture "inconduisible" qui n’avait rien à voir avec celle de vendredi. Le Français a même émis l’idée que la VF-20 en Espagne soit "peut être la pire voiture que j’ai conduit de ma vie".
Steiner comprend la frustration de son pilote mais tempère : "Nous devons filtrer un peu nos commentaires pour le moment, vous savez, le meilleur et le pire sont faciles à dire. Nous savons que nous n’avons pas la meilleure voiture, et avoir un jour la meilleure et un jour la pire... je pense que nous devons tempérer tout cela. Je suis habitué à des mots forts de mes pilotes, je vais survivre" plaisante-t-il.
Mais cela n’empêche pas de travailler sur les raisons d’un tel changement en l’espace de quelques heures : "Nous devons regarder cela. Pourquoi avons-nous perdu tant de performance entre vendredi et [dimanche] ? Les temps au tour vendredi, ils étaient bons et réels et après, nous ne pouvions rouler que deux secondes moins vite."