Si comme souvent, le dimanche ne s’est pas passé comme prévu chez Haas, le samedi de Zandvoort fut en revanche plus prometteur : Mick Schumacher en particulier a réussi à signer une probante 8e place en Q3, montrant que même sans trop d’évolutions, la VF-22 pouvait être performante.
A quelques jours du Grand Prix d’Italie à Monza, Günther Steiner a-t-il eu le temps d’analyser en profondeur cette course aux Pays-Bas ? A-t-il été surpris par la performance affichée par son pilote allemand ? Comment aussi expliquer la contre-performance de Kevin Magnussen, jamais vraiment dans le rythme ou en confiance ?
« Nous savions que notre voiture devait être performante à Zandvoort car le circuit comporte des virages à haute et moyenne vitesse - un peu comme Silverstone et l’Autriche - où nous nous sommes plutôt bien comportés. Mick en a tiré le meilleur parti, je dirais, et c’était très bien pour lui d’être en Q3. »
« Malheureusement, Kevin n’a pas pu s’habituer à la piste pour rentrer dans le rythme, il y arrivait sur la fin, mais nous avons manqué de temps pour lui. Dans l’ensemble, nous savons que la voiture est performante, nous avions juste besoin d’avoir un peu de chance, et nous aurions pu avoir des points dimanche, mais les qualifications n’étaient pas si mal. »
Sortie de piste de Kevin Magnussen en début de course, arrêt aux stands de plus de 10 secondes pour Mick Schumacher... Günther Steiner n’a-t-il pas été tenté de faire abandonner ses deux voitures ce dimanche, pour économiser le moteur notamment ?
« On n’abandonne jamais sur le muret des stands, on essaie toujours de tirer le meilleur de la course. Nous avons presque renversé la situation avec la voiture de sécurité et la voiture de sécurité virtuelle… mais nous étions juste un peu trop loin derrière. »
« L’arrêt aux stands était une de ces choses, le cric avant s’est coincé, ce qui n’est jamais arrivé en sept ans, et la seule fois où ça arrive, c’est pendant une course. Nous faisons environ 50 à 100 arrêts aux stands pendant un week-end de course et il se coince le jour de la course. C’est malheureux, mais nous continuons toujours à pousser, quoi qu’il arrive, et c’est ce que nous allons continuer à faire. »
Après Zandvoort, vient donc Monza : un circuit où comme à Spa, la Haas devrait souffrir. Günther Steiner ne promet pas du rose à ses pilotes...
« Nous savons que Monza ne sera pas un point fort pour nous. Toutes les pistes à grande vitesse, demandant peu d’appui aérodynamique, ne conviennent pas à notre voiture. Cette année, nous ne sommes pas en mesure de nous battre sur ces circuits, mais l’équipe en Italie travaille dur sur des solutions pour l’année prochaine. Et je suis sûr que l’année prochaine nous serons en meilleure position. »
« Nous utilisons ces courses pour acquérir de l’expérience et collecter des données pour le développement de l’année prochaine, donc nous serons en bien meilleure position que cette année. Nous essayons toujours de faire de notre mieux, on ne sait jamais, il pourrait y avoir de la pluie. Vous devez toujours être à 100 %, vous ne dites jamais que ce sera une mauvaise course. Si nous savons que ce sera difficile, nous travaillons plus dur. »
L’Italie, c’est aussi presque comme une course à domicile pour Haas : car l’équipe a recours à des ingénieurs situés à Maranello (ex-ingénieurs Ferrari...), de même qu’au sous-traitant Dallara.
Que peut dire en particulier Günther Steiner sur ses liens resserrés avec Ferrari ? Ou plutôt, avec des ex-ingénieurs Ferrari basés à Maranello, non loin du QG de la Scuderia - mais ce n’est peut-être qu’une coïncidence !
« Nous avons créé le département en Italie au début de l’année dernière. Nous sommes partis de presque rien et ce que nous avons produit cette année est, je pense, un très bon résultat. Avec les leçons apprises cette année, nous continuons à travailler encore plus dur sur la voiture de l’année prochaine et nous sommes dans une meilleure position, parce que le groupe est maintenant plus en phase et ils voient ce que nous devons faire sur cette nouvelle voiture pour l’année prochaine. »
« Nous avons choisi le design de la F1 de l’année prochaine il y a quelques mois, donc l’équipe continue d’apprendre et de travailler dur pour que nous ayons une bonne voiture pour 2023. »