C’est donc ce week-end que Haas saura à quel point elle est en retard dans la hiérarchie de Bahreïn ou si au contraire, Mick Schumacher et Nikita Mazepin pourront compter sur une bonne surprise pour leur premier Grand Prix.
Que peut bien attendre Günther Steiner du premier Grand Prix de ses deux rookies dans ces conditions, et avec une voiture qui devrait être peu performante ? Forcément les attentes chez Haas sont très mesurées !
« Ramener les voitures à la maison, ne rien faire de stupide... Essayer de piloter autant que possible pendant tout le week-end, y compris pendant la course, parce que c’est ce qu’ils doivent faire cette année, pour apprendre leur métier et être prêts pour l’année prochaine quand nous aurons, je l’espère, une meilleure voiture. Mais je m’attends à ce qu’ils ramènent les voitures à la maison. Ce serait déjà un succès pour moi car ce sont deux rookies et ce sera de toute façon difficile à faire. »
L’ambiance dans le garage Haas a changé, concède Günther Steiner : deux pilotes expérimentés, Romain Grosjean et Kevin Magnussen, ont laissé place à Nikita Mazepin et Mick Schumacher, deux rookies... Il faut tout apprendre, mais n’est-ce pas aussi un vent de fraîcheur bienvenu ?
« C’est différent, évidemment, parce qu’après la deuxième ou troisième saison avec Kevin et Romain, nous nous connaissions très bien et tout devient un peu automatique - ici, tout est nouveau. Ils passent beaucoup de temps avec les ingénieurs pour essayer de se préparer le mieux possible, et c’est sûr que l’excitation est grande. Si vous y pensez, ces gars-là, depuis qu’ils ont 10 ans, travaillent pour ce moment, qui va arriver ce week-end. »
« Ils prennent le départ de leur première course de Formule 1 dimanche, donc je pense qu’il y a beaucoup d’excitation et je pense qu’ils sont anxieux et nerveux mais d’un autre côté, c’est une bonne chose. Ils vont grandir mais toute l’équipe est dans un bon esprit. »
Günther Steiner s’est également exprimé sur le sujet des courses sprint, ou qualifications sprint selon leur nom officiel : selon lui, rien n’est encore réglé dans les moindres détails, mais la F1 devrait adopter sans trop de problème cette innovation réglementaire.
« Il reste quelques détails à régler, mais je pense que nous sommes dans un monde qui évolue rapidement et nous devons simplement nous y adapter pour rester à jour. Pour moi, c’est la clef. »
Et sur le calendrier, là encore, rien n’est encore tout à fait fixé pour la deuxième moitié de saison…
« Je pense que nous disposons maintenant de suffisamment d’informations qui devraient nous aider, et je pense que ce sera le cas, à nous préparer. Je ne vois pas de gros problème. C’est évidemment un changement par rapport au passé que de commencer la saison sans connaître tout le calendrier de l’année. »
« Nous sommes toujours dans cette période, que j’appelle la période de pandémie, donc je pense que c’est un peu grâce à cela que nous sommes maintenant habitués à un peu d’incertitude. À un moment donné, nous reviendrons à ce que nous connaissions exactement avant, mais je pense que nous pouvons vivre avec ça. »