Après une saison 2021 extrêmement compliquée sur tous les plans, l’équipe Haas F1 revit cette année grâce à une bien meilleure monoplace qui lui permet désormais de jouer le top 10 sur la plupart des Grands Prix.
Günther Steiner l’affirme d’ailleurs : le moral est revenu au beau fixe au sein de l’écurie américaine et y travailler offre des sensations bien différentes de celles des dernières années.
"Lorsque je rentre, tout le monde se lève et m’applaudit... Non, je plaisante !" lance Steiner.
"Je pense que l’endroit a changé. Je suis comme 90% des gens travaillant ici lorsque je sais dès le jeudi que nous avons une chance de marquer des points : de bonne humeur. C’est ce qui vous donne envie de faire ce travail."
"L’année dernière, lorsque l’on regardait le calendrier, c’était : ’Putain, on est seulement jeudi et il reste encore trois journées’. Désormais, j’ai hâte d’être au lendemain afin de voir ce que nous pourrons réaliser en piste."
"Parfois vous êtes déçu, mais vous savez que vous aurez une autre chance. Nous n’avions pas ce ressenti l’année dernière, nous savions que nous n’avions aucune chance. Nous avions peut-être un peu d’espoir lors des cinq premières courses, mais après ça c’était : ’Mon Dieu, combien de courses nous reste-t-il à disputer ?"
"Nous les avons souvent comptées. A la même époque l’année dernière, je me disais : ’Tout ira bien une fois que nous aurons franchi cette montagne ! Il ne restera alors plus que de la descente’."
Haas F1 n’a plus d’excuse avec les budgets plafonnés
Avec la mise en place des budgets capés en Formule 1, Steiner reconnait que la vie de son équipe est désormais plus simple et que cela pourrait lui permettre de viser de meilleurs résultats dans le futur.
En revanche, il rappelle aussi que la structure américaine a désormais moins d’excuses que par le passé en cas de contre-performance.
"Avant, il y avait toujours cette excuse de dire : ’Oh, si nous avions le budget des grandes équipes nous pourrions remporter des courses’, et je disais : ’Nous avons le même budget que ces équipes, pourquoi ne gagnons-nous pas ?’ C’est ainsi que les choses ont changé. Désormais, nous n’avons que nous-mêmes à blâmer."
"Lorsqu’on ne performait pas avant, c’était : ’Si nous avions cinq millions de plus, nous serions champions du monde’. Non, ça n’aurait pas été le cas, mais maintenant on ne peut plus se cacher. Nous devons faire du meilleur travail et aborder le défi d’une manière positive, car nous savons maintenant que tout dépend de nous."
"Ce sera peut-être un peu compliqué sur le court terme, mais sur le moyen ou long terme ça pourrait être possible, où plutôt ça le devrait, autrement les budgets capés n’auront pas rempli leur rôle."