Günther Steiner pense que les récentes critiques de Lewis Hamilton à l’encontre de Mercedes F1 et de sa W15 viennent du fait que le septuple champion du monde est sur le départ pour Ferrari, et qu’il a du mal à rester motivé au volant d’une monoplace rétive et difficile à régler.
"La W15 est ce qu’elle est. Ce n’est pas la meilleure voiture, c’est la quatrième meilleure voiture du moment dans une bonne journée. Je pense donc que Lewis, sachant qu’il va partir de toute façon, a plus de facilité à se plaindre" explique Steiner.
"Mais George a tout intérêt à faire ce qu’il faut pour en sortir, pour montrer qu’il est le leader de l’équipe pour l’avenir. Il doit le prouver parce qu’il sait que son siège, à la fin de son contrat, n’est pas sûr à 100 %."
L’Italien fait la différence entre l’état d’esprit de Russell et celui de Hamilton : "Russell essaie de faire de son mieux, il met tout en œuvre, et de l’autre côté, Lewis est là et il n’aime pas la voiture, comment elle roule, il sait qu’après trois courses, il ne sera plus là. Cela le perturbe et je dirais qu’il ne gère pas très bien cette situation."
Steiner ne pense pas que le manque d’implication dans les briefings pour 2025 soit à l’origine de la démotivation de Hamilton : "Lewis a tellement d’expérience qu’il n’a pas besoin de participer à ces réunions, son ingénieur y est de toute façon, parce qu’il faut régler la voiture."
"Lewis doit toujours donner son avis, ce qu’il veut sur la voiture. Mais c’est tout cela à la fois. Je veux dire que la voiture est ce qu’elle est. Je pense que Lewis, à ce stade, n’aime pas la voiture. Il s’en plaint."
"Il voit le verre à moitié vide alors que George voit le sien à moitié plein et plein d’opportunités. Lewis, lui, voit le verre à moitié vide, tandis que George le voit à moitié plein, avec des opportunités à la clé. Lewis, lui, voit le verre à moitié vide et se dit ’j’ai encore quelques courses à faire ici, il n’y a plus rien à gagner’."
Il reste trois courses à Hamilton avant de rejoindre Ferrari. Pourrait-il vraiment emporter de la propriété intellectuelle chez les Rouges ? Steiner a ri à cette idée !
"Personne n’en veut de cette Mercedes ! Peut-être qu’ils veulent savoir ce qu’il ne faut pas faire. C’est comme s’ils me donnaient la propriété intellectuelle pour que je sache ce qu’il ne faut pas faire."
"Moi-même, j’espérais qu’un de mes anciens pilotes pourrait voler les caractéristiques de nos Haas quand elles étaient mauvaises ! Cela aurait affaibli nos concurrents (rires) !"