Ce weekend à Monaco, l’équipe Haas F1 célèbre son 150e départ en Formule 1, elle qui avait effectué ses débuts en 2016. Et pour Günther Steiner, qui dirige l’écurie américaine depuis la première course disputée à Melbourne, repenser au chemin parcouru depuis est forcément émouvant.
"Oui, c’est l’occasion de faire la fête et aussi de penser à la vitesse à laquelle le temps passe. C’est incroyable. Tout semble avoir commencé il y a seulement quelques mois, mais nous avons huit ans maintenant. Mais c’est une bonne chose. Nous sommes toujours la plus jeune équipe et nous avons déjà 150 Grands Prix à notre actif. Ce n’est pas rien non plus."
"La Formule 1 n’est pas facile et je pense que toutes les équipes qui sont ici doivent être respectées parce que c’est un endroit difficile. C’est un public difficile en ce moment, mais c’est un bon public, alors si vous êtes la plus jeune mais que vous avez couru 150 Grands Prix, ce n’est pas une mauvaise chose."
En 2016 justement, quels objectifs avaient été fixés par Gene Haas, le fondateur de l’équipe, pour le long terme ?
"Être là après 150 Grands Prix, je suppose ! Et nous les avons atteints puisque nous sommes ici aujourd’hui."
Des écarts "tellement serrés" dans le bas de tableau en 2023
Ce weekend en Principauté, Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen ont expliqué que leur VF-23 n’avait pas de défaut majeur cette année. De quoi donner à Steiner et le reste de son équipe de la confiance pour la suite de la saison, alors que Haas F1 occupe pour le moment la septième place du championnat ?
"Nous avons constaté que notre voiture est performante mais, entre l’équipe qui termine 5e et celle qui termine 10e, c’est tellement serré et vous ne savez jamais qui sera le meilleur sur chaque circuit. Certaines voitures sont meilleures sur les circuits rapides, d’autres sur les circuits plus lents, et à chaque fois, nous devons découvrir, une fois sur place, non pas la qualité de notre voiture, mais celle des cinq autres équipes avec lesquelles nous sommes en compétition."
"Vous pouvez laisser Red Bull tranquille, ils font leur propre course, c’est ce que tout le monde dit, mais quelqu’un les rattrapera. Mais ces six équipes dont je parle sont très proches les unes des autres. Nous savons où nous sommes, plus ou moins en tout cas, mais cela ne veut pas dire que nous savons où nous nous situons dans la hiérarchie, parce que les autres peuvent faire mieux que nous."
"Une bonne chose" que Magnussen soit sous la pression de Hülkenberg
Pour sa première année en tant que titulaire en F1 depuis la saison 2019, Nico Hülkenberg fait jusqu’ici très bonne impression et donne même du fil à retordre à son coéquipier Kevin Magnussen. Le pilote danois se retrouve-t-il ainsi sous pression alors qu’il avait globalement dominé Mick Schumacher en 2022 ? Dans tous les cas, Steiner se réjouit d’avoir un duo aussi compétitif chez Haas.
"C’est une question difficile qui s’adresse davantage à Kevin qu’à moi, mais je pense qu’il fait des efforts et qu’il est bon pour lui d’avoir un point de repère. C’est ce que je pense. Nico fait du bon travail. J’étais assez surpris quand il est arrivé de voir à quel point il était rapide, et de voir sa vitesse en ce moment, parce que beaucoup de gens disaient qu’après trois ans, en tant que pilote à temps partiel, il lui faudrait une demi-année pour se remettre dans le bain. Je pense qu’il ne lui a pas fallu une demi-année, et si c’était le cas, à quoi pouvons-nous nous attendre pour la seconde moitié de la saison ?"
"Je pense que c’est une bonne chose pour Kevin. Il a un point de référence et il doit y arriver, et il adore ça. Si Nico est devant lui, il ne s’énerve pas, il essaie de le battre, et c’est ce que nous voulons. Nous voulons une compétition saine au sein de l’équipe."