Le départ d’Adrian Newey ne fera pas de mal à Red Bull – du moins en 2025.
C’est le point de vue d’un ancien patron d’écurie de Formule 1 bien connu, Gunther Steiner.
Certains, comme le PDG de la F1, Stefano Domenicali, prédisent que Red Bull commence déjà à perdre son avantage en 2024, avec Ferrari et McLaren remportant déjà des courses cette saison au milieu des problèmes internes de l’équipe autrichienne.
Cette lutte de pouvoir et le scandale Christian Horner ont coûté à Red Bull les talents renommés de Newey, qui s’est déjà retiré des affaires côté F1 avant de quitter complètement l’organisation dans les premiers mois de 2025.
Newey a même négocié une très courte période de « congé de jardinage » qui se déroule en parallèle de son travail sur l’Hypercar RB17, après quoi il lui sera possible de rejoindre une autre équipe – peut-être Ferrari, Aston Martin ou Mercedes – dès l’année prochaine.
"Je trouve étrange qu’il puisse commencer à travailler ailleurs dès l’année prochaine," note d’ailleurs l’ancien directeur de Haas F1.
"Pourquoi ne pas l’avoir verrouillé jusqu’à la fin de son contrat théorique ? Il y a des choses que nous ne connaissons pas. Car là, s’il le veut, il pourra énormément travailler sur une première F1 de 2026 avec sa nouvelle équipe, ce qui n’est pas à l’avantage de Red Bull."
Mais s’il pense que "toutes les périodes dominantes" finissent par prendre fin en F1, Red Bull peut continuer à gagner au moins à court et moyen terme.
"L’ère Red Bull prendra fin au plus tard en 2026, mais pour le moment, ils sont en bonne forme."
"À court terme, cela ne fera pas une grande différence car le concept est déjà en place."
En effet, Newey a admis le week-end dernier à Miami - où il a été exclu des réunions techniques et d’accès aux données de Red Bull - qu’il avait déjà fini de travailler sur les principales faiblesses de la voiture de 2024 afin que la voiture de 2025 soit encore meilleure.
Steiner ajoute que Red Bull ne remarquerait pas trop l’absence de Newey ni en 2024 ni en 2025 - la dernière année de l’ère réglementaire actuelle.
"Je n’ai pas abandonné l’espoir qu’il y ait encore pas mal de batailles serrées pour les victoires cette année. Mais les ingénieurs de Red Bull tirent déjà les meilleures performances de cette très bonne voiture. Ils n’ont pas besoin d’Adrian pour cela."
"Il est là pour planifier l’avenir, pas pour superviser ce qui se passe sur la piste. Cela aura donc un impact sur 2026."