Ce matin, nous vous rapportions qu’une triple incertitude entourait la tenue du Grand Prix de Russie, l’engagement d’Uralkali (sponsor-titre de Haas en F1) et le futur de la carrière de Nikita Mazepin.
Il y a quelques minutes, la F1 a confirmé que le Grand Prix de Russie ne pourrait se tenir en septembre prochain dans "les circonstances actuelles".
Désormais l’avenir d’Uralkali en F1, et celui de Nikita Mazepin, semblent plus que jamais en suspens.
Les sanctions diplomatiques et financières, annoncées ou à venir, la pression médiatique et politique, et tout simplement des questions d’éthique, fragilisent aujourd’hui grandement l’avenir d’Uralkali, et par ricochet celui de Nikita Mazepin (soutenu financièrement par la firme de son père, proche du pouvoir poutinien).
D’ores et déjà Haas a nettoyé ses F1 (aux essais hivernaux de Barcelone) de la présence d’Uralkali. Nikita Mazepin a bien roulé ce matin mais sa présence prévue face à la presse a été annulée.
Les explications de Günther Steiner (qui ne s’était jusqu’ici pas exprimé) étaient ainsi très attendues.
Le patron de Haas n’a annoncé aucune décision majeure, mais reconnu qu’une fois la situation évaluée, des choix seraient à faire.
« Jusqu’à présent, les sanctions officielles n’ont eu aucune influence sur nos activités. »
« Nous devons régler tous les aspects juridiques, dont je ne peux pas parler sur ces sujets, je le ferai la semaine prochaine. Et tout ce que vous venez de dire, nous le réglerons la semaine prochaine. »
« Je ne vais pas le faire aujourd’hui. Nous avons pris la décision hier avec nos partenaires de l’équipe de retirer la marque Uralkali. Je leur ai parlé hier et je leur ai dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Nous avons pris la bonne décision pour envoyer un message à tout le monde. »
« Je dois travailler sur le reste la semaine prochaine. »
Interrogé sur le futur de Nikita Mazepin en F1, Günther Steiner a refusé de confirmer clairement que son pilote finira (ou commencera) la saison avec Haas F1. C’est une question qui dépasse l’équipe américaine aujourd’hui.
« Oui, il faut résoudre cela. Tout ne dépend pas de nous ici. »
« Il y a des gouvernements impliqués, et je n’ai aucun pouvoir sur eux. »
« Et je pense que nous devons aussi voir la situation, comment elle évolue en Ukraine. »
L’avenir de Haas F1 ne dépend pas que d’Uralkali
Steiner avait-il prévu cette situation ? Y a-t-il des contre-mesures en place ? De manière bien compréhensible, le directeur avoue que ces événements dépassent l’imagination pour le moment chez Haas.
« Nous n’avons rien prévu pour le moment. Évidemment, nous surveillons la situation, nous ne sommes pas restés assis là à attendre que quelque chose se passe, mais quand ça arrive, vous devez voir comment ça se développe. »
« Je n’ai jamais vécu quelque chose comme ça, donc je ne savais pas comment ça allait se passer. »
L’avenir financier de Haas est-il aujourd’hui directement menacé ? Günther Steiner s’est enfin voulu rassurant. Ce qui semble augurer qu’il pourra se passer d’Uralkali dans un avenir proche. Ferrari ou Gene Haas vont-ils mettre la main à la poche ? D’autres sponsors (américains ?) arriver par solidarité ?
« Sur le plan financier, nous sommes OK. »
« Cela n’a pas d’impact sur l’équipe, sur la façon dont nous la gérons, sur ce que nous faisons et sur ce que nous prévoyons pour cette saison. »
« Il y a d’autres moyens d’obtenir des fonds. Il n’y a pas de problème avec un sponsor en particulier. »
Nikita Mazepin, qui risque donc de perdre son baquet, a également réagi de manière officielle sur son compte Twitter :
« À mes fans et followers - c’est une période difficile et je ne contrôle pas beaucoup de ce qui se dit et se fait. Je choisis de me concentrer sur ce que je PEUX contrôler en travaillant dur et en faisant de mon mieux pour Haas F1. Mes remerciements les plus sincères pour votre compréhension et votre soutien. »