Un Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, libre sur le marché, voilà qui peut donner des idées à tout directeur d’écurie… mais le champion allemand aurait décidé que son avenir s’écrirait dans une équipe de pointe exclusivement.
Haas, qui a potentiellement deux baquets de libres pour 2021, n’a pas l’espoir d’attirer l’ancien pilote Red Bull. Quand il est interrogé pour savoir si accueillir Sebastian Vettel chez Haas l’intéressait, Günther Steiner répond ainsi avec amusement.
« J’aimerais l’avoir ! Mais je ne pense pas que vous soyez encore prêts pour cela. De notre côté, nous avançons sur nos plans de notre côté pour 2021. »
Günther Steiner ne pense pas vraiment à Sebastian Vettel, mais beaucoup plus à assurer la survie de sa petite structure Haas en ces temps de crise du coronavirus. Pour lui, le pire ne serait pas qu’il y ait 0 course cette année, mais que la F1 ne dispute que 8 Grands Prix, ce qui ferait perdre plus d’argent encore faute de recettes suffisantes.
« Nous nous efforçons de faire en sorte que l’équipe survive. Ce sont des temps difficiles, vous ne recevez pas d’argent, il faut essayer de garder tout le monde le plus calme possible, s’assurer que vous ne manquez pas de trésorerie. »
« Si on ne court pas pas, je pense que nous pouvons survivre. Je pense que le pire scénario pour nous, ce serait de n’avoir que 8 courses, car vous dépensez alors beaucoup d’argent pour peu de courses. Mais si vous ne courez pas, vous ne dépensez pas d’argent bien sûr, vous n’avez pas à faire rouler des voitures. J’espère donc que le plan marchera et que nous aurons 15 courses, cela semble être le chiffre magique sur le plan économique. »
« Ne pas courir est préjudiciable pour le sport aussi, des fans s’en iraient voir autre chose. Nous avons une responsabilité de ce côté-là aussi. »
« Tout le monde avance de manière prudente, il y a encore quelques inconnues mais nous sommes sur la bonne voie. J’espère que nous ferons tout en sorte pour revenir sur la piste aussi tôt que possible. »
Le fait d’avoir des bases disséminées dans trois pays différents (Royaume-Uni, Italie, États-Unis) n’est-il enfin pas un désavantage pour Haas en cette période, selon Günther Steiner ?
« Je ne sais pas, je ne pense pas. J’ai quelques passeports, cela m’aide. Nous travaillons ensemble, en tant que groupe, et chacun travaille de chez soi en Italie comme au Royaume-Uni. »