Gunther Steiner souhaite que la FIA réévalue la manière dont elle décide des ordres de départ en Formule 1 si un drapeau rouge est nécessaire avant qu’un secteur de chronométrage ne soit complété après un départ arrêté.
Les commentaires du directeur de l’équipe Haas F1 interviennent à la suite d’une fin chaotique du GP d’Australie. Un redémarrage avec départ arrêté avec deux tours à faire à Melbourne a entraîné de multiples incidents dans les virages 1 et 2, entraînant un troisième drapeau rouge dans cette course.
Le Règlement Sportif de la F1 stipule que si une course est suspendue "dans tous les cas, l’ordre sera pris au dernier point où il a été possible de déterminer la position de toutes les voitures".
Parce que le peloton n’avait pas franchi le premier secteur de chronométrage, et la ligne de safety car est mal placée à Melbourne, le directeur de course Niels Wittich a décidé de rétablir l’ordre du départ précédent pour boucler le tour restant derrière la voiture de sécurité.
Haas F1 était la grande perdante de la décision puisque Nico Hulkenberg avait bondi jusqu’à la quatrième place après avoir évité les contacts, et aurait été en lice pour son premier podium et celui de l’équipe après la pénalité de cinq secondes de Carlos Sainz. L’Allemand s’est finalement classé septième.
L’équipe américaine a vu une protestation contre le résultat rejetée par les commissaires. Alors que dans sa soumission Haas F1 reconnaissait les limites du GPS, Steiner aimerait le voir combiné avec d’autres technologies pour essayer de rendre les choses plus claires pour les spectateurs.
"Ils voulaient avoir un ordre défini par une ligne de chronométrage. Mais ce n’était pas possible à Melbourne comme Wittich l’a expliqué."
"Avec la technologie que nous avons de nos jours, le GPS est suffisamment précis - nous utilisons le GPS pour le drapeau bleu par exemple. Mais ils disent que ce n’est pas assez précis pour une position finale, mais c’est assez précis pour un drapeau bleu - nous devons décider ce qui est possible ou non parce que c’est frustrant."
"Je pense vraiment qu’il faut beaucoup réfléchir. Nous aurions pu tout geler, via caméra et via GPS, au moment précis où le drapeau rouge est sorti. On constate les positions en piste et on les reprend pour le départ suivant."
"Je pense que cela sera abordé lors de notre Commission F1 la semaine prochaine. Voyons ce qui se dit - les gens sont beaucoup moins directs dans des réunions comme celle-ci, mais chacun aura son opinion."
"Nous devons le faire pour les fans. Pour moi, le plus important est de ne pas faire attendre les gens une demi-heure pour un départ et donc un résultat de course en sachant que cela ne changerait plus avec la voiture de sécurité."
Steiner s’est également demandé si la FIA aurait pu simplement utiliser la voiture de sécurité pour négocier le dernier tour et demi, et donc supprimer la nécessité de brandir un drapeau rouge final si tard.
"Dans les faits, après coup, le troisième drapeau rouge était complètement inutile et a simplement retardé l’arrivée de la course d’une demi-heure."
"Tout le monde savait au deuxième redémarrage que s’il y avait un autre drapeau rouge, la course commencerait derrière la voiture de sécurité et se terminerait derrière la voiture de sécurité, pourquoi ne pas mettre la voiture de sécurité tout de suite et terminer la course et laisser tout le monde finir la course comme ça ?"
"Je pense qu’il doit y avoir des discussions sur la façon dont nous pouvons mieux faire cela."