Andrea Stella pense que McLaren F1 a adopté la bonne philosophie autour de sa vision des choses quant à la manière de faire progresser l’équipe. Il utilise un mantra qui explique qu’une forêt continue de croître même si elle perd des arbres, et compare cela aux progrès de son équipe en dépit de quelques contretemps et erreurs.
"Chez McLaren, nous disons en interne que ce qui est important, c’est de continuer à construire, construire, construire et construire" a expliqué Stella. "Et parfois, quand un arbre tombe, même si c’est très bruyant, ce qui est important, c’est de penser à la forêt qui pousse, qui est silencieuse."
"Et parfois, cet arbre qui tombe vous donne tellement d’informations pour aider la forêt à pousser. C’est ce que je retiens de l’épisode du Grand Prix de Hongrie, que je partage assez ouvertement avec vous, mais qui reflète bien la culture que nous avons chez McLaren."
L’Italien prend l’exemple de la Hongrie car il explique que si Lando Norris avait accepté immédiatement les consignes de son ingénieur Will Joseph, il aurait été autorisé par l’équipe à se battre avec Oscar Piastri en fin de course. C’est donc cet apprentissage qui est important pour toute l’équipe et sur lequel philosophe Stella.
"C’est une nouvelle situation pour Lando, qui se bat pour un championnat. Je pense qu’il avait juste besoin de réaliser, ’qu’est-ce que cela signifie pour moi, étant donné que je suis dans cette situation dans la voiture,’ et je pense que Will, avec ce dialogue, a aidé cette réflexion. "
"Comme je l’ai dit à l’époque, je faisais confiance à 100 % aux gens pour que la course se termine dans le bon ordre. Mais je pense que c’est un peu une occasion manquée pour Lando, parce que s’il avait échangé immédiatement, il aurait pu avoir 20 tours, en fait, pour se battre pour la victoire."
Mais McLaren a tiré des conclusions plus globales de cet épisode, et notamment le besoin d’anticiper toutes les situations avant la course : "Un point que nous prenons en compte est que nous devrions mieux préparer la situation, avant la course, de sorte que vous ne vous retrouviez jamais en train de préparer le plan de vol pendant que vous volez."
"C’est une règle d’or dans toutes les situations difficiles, et c’est une responsabilité de l’équipe - c’est ma responsabilité. Nous avons abordé la course en ayant planifié beaucoup, beaucoup de choses, mais celle-ci n’a pas été discutée, c’est donc quelque chose que nous prenons en compte en tant qu’équipe."