Lando Norris n’a pas mâché ses mots envers lui-même et son équipe après une série d’erreurs au Grand Prix de Grande-Bretagne. Le pilote McLaren F1 s’agace de victoires manquées, après des décisions stratégiques erronées au fil des dernières courses, ou des erreurs en piste, qui ont coûté des victoires.
Andrea Stella, le directeur de l’équipe, se veut plus tempéré et ne veut pas que les erreurs fassent oublier les performances de McLaren. Selon l’Italien, il faut être heureux que terminer troisième et quatrième soit désormais une déception pour le team de Woking.
"Les accidents évités de justesse sont avant tout une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?" a déclaré Stella. "Nous n’avons pas connu ce genre d’incidents il y a encore 12 mois, alors il faut d’abord voir les points positifs. Il faut voir que l’équipe est en état d’être frustrée parce que nous sommes troisièmes sur le podium et l’autre pilote quatrième."
"Et une fois de plus, nous sommes l’équipe qui a marqué le plus de points, n’est-ce pas ? Donc, si nous ne partons pas du positif, du côté de la construction, nous serons ceux qui construisent et détruisent, et nous resterons toujours au même niveau. C’est donc la responsabilité de chacun."
"Nous devons être prêts" pour les prochaines fois
Selon Stella, ces défaites sont aussi des occasions d’apprendre pour une équipe qui se reconstruit, et qui lutte contre des structures championnes du monde. Il veut en revanche que McLaren sache saisir les prochaines chances qui se présenteront.
"Si Lando et Oscar ne sont pas responsables de certaines des occasions manquées, nous avons tous, pilotes compris, la responsabilité de continuer à construire. Et quand vous avez des jours où vous ratez une occasion, c’est la meilleure occasion de continuer à construire."
"Nous courons contre des équipes qui ont gagné des championnats et qui sont assez stables en termes de personnel, et qui sont donc familières avec ce genre de course au sommet dans des conditions changeantes, et ainsi de suite."
"De ce point de vue, je pense que nous sommes davantage un site en construction. Et nous prenons ces échecs de justesse. La frustration disparaît très vite. Mais l’occasion ne tardera pas à se présenter. Nous devons donc être prêts."
Stella estime que McLaren doit comprendre comment les erreurs ont été commises, voir où se situe la faille dans la chaîne de décision, et y remédier : "Vous revoyez vos décisions et vous voyez comment elles ont été prises."
"Vous voyez quelles informations nous avons apportées à la table. Ces informations ont-elles été utilisées de la meilleure façon possible ou non ? Quelles ont été les contributions des différentes personnes ? C’est ainsi que l’on gère des processus complexes."
"Et quand je dis complexe, ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit d’une décision difficile, mais aussi parce qu’elle implique de nombreuses personnes. Et il faut s’assurer que, lorsque l’on fait le point, c’est un bon apprentissage pour toutes les personnes impliquées. Donc, nous examinons, nous apprenons et nous recommençons."
McLaren fait "bon usage" de sa MCL38
Enfin, il refuse de céder à l’analyse selon laquelle McLaren utilise mal une MCL38 qui serait la meilleure monoplace sur la grille : "On entend dire que McLaren a la meilleure voiture, mais je pense que nous en faisons bon usage."
"J’aimerais souligner le bon travail des personnes qui préparent la voiture. Nous arrivons aux séances d’essais et la voiture est performante. Et nous continuons sur notre lancée tout au long du week-end."
"Mais nous avons vu au GP de Grande-Bretagne que ce n’est pas nécessairement parce que nous avons la voiture la plus rapide. En effet, dans le premier relais, où les choses étaient assez régulières, les Mercedes se sont mises à rouler !"
"Cela fait partie des points positifs. Je pense que l’équipe travaille très bien et quand vous vous battez pour les premières places, cela devient beaucoup plus visible quand vous avez encore du travail à faire."