Au début de l’été, Toto Wolff avait jugé que McLaren F1 avait gagné une seconde complète grâce à ses évolutions. Andrea Stella, le directeur de McLaren, tempère les propos de son homologue de Mercedes, mais note que ces gains pourraient être ceux de son équipe sur la saison complète.
"Je pense que les chiffres en main, grâce aux développements en Autriche et à ceux que nous avons apportés à Singapour, plus quelques autres améliorations mineures, pourraient être plus ou moins l’échelle de l’amélioration tout au long de la saison" a déclaré Stella au podcast F1 Nation.
"Cette amélioration dépend évidemment du circuit, mais je pense que de manière réaliste, pour être la deuxième meilleure équipe à Suzuka, il fallait être une seconde plus rapide que nous l’étions à Bahreïn, donc je pense que le calcul est à peu près correct. La performance est la conséquence de la capacité à développer la voiture."
"Tout d’abord, nous avons dit au sein de l’équipe après Bahreïn que si nous voulions commencer à viser les podiums, nous devions gagner huit dixièmes. Si nous voulions commencer sérieusement à devenir un prétendant au podium, nous devions nous améliorer d’une seconde. Si nous voulons gagner des courses, nous avions besoin d’une seconde et demie."
"Nous ne pouvions atteindre ces objectifs que si nous surpassions nos concurrents et, entre-temps, si nous corrigions certains de nos défauts et si nous améliorions nos opérations en piste. C’était donc la feuille de route, si vous voulez. Chaque équipe a cette feuille de route, le problème était donc de savoir comment la rendre possible."
"Chaque membre de l’équipe a réalisé un travail phénoménal, et j’aimerais mentionner en particulier le département aérodynamique dirigé par notre directeur technique, Peter Prodromou. Ils ont vraiment trouvé une grande inspiration quant aux directions à prendre et se sont ensuite tous unis pour soutenir cette direction."
"Et lorsque 100 personnes rament dans la même direction, des choses incroyables peuvent se produire. Je pense qu’ils ont rendu cela possible et que toutes les équipes ont apporté leur soutien en matière de conception, de production, de logistique, etc."
"Le plus important est la bonne direction technique"
Stella dément qu’il s’agisse d’une question de dynamique, et que celle chez McLaren soit la plus à même d’aller chercher Red Bull. Il pense en revanche que de bons choix techniques sont la base de ce revirement de situation.
"Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une question de dynamique, car il était beaucoup plus important de générer l’impulsion ou l’élan initial lorsque nous étions à l’arrière, et c’est ce qui a été le plus difficile à mettre en place, à mettre en mouvement."
"Je pense qu’une fois que vous avez mis ces choses en marche, vous générez de l’enthousiasme, vous générez beaucoup de bons sentiments dans votre organisation, mais la chose la plus importante est d’avoir la direction technique."
"Je voudrais féliciter toutes les personnes qui ont rendu cela possible : Neil Houldey, notre directeur technique adjoint, Peter Prodromou, Piers Thynne, notre directeur des opérations, notre consultant Gil de Ferran, Giuseppe Pesce, notre directeur de l’aérodynamique, Mark Ingham, responsable de la conception, il y a tant de personnes qui ont joué un rôle déterminant."