C’est officiel depuis ce vendredi : McLaren F1 et Mercedes ont prolongé leur association jusqu’à la fin de la saison 2030, alors que des nouveaux règlements moteur seront introduits en 2026. Les deux partenaires historiques le resteront donc pendant encore très longtemps.
Invité à réagir à cette annonce dans le paddock d’Abu Dhabi, le directeur de l’écurie Mclaren, Andrea Stella, a expliqué pourquoi et comment cette décision avait été prise.
"Le raisonnement ayant mené à cette décision a en fait été assez simple pour nous, parce que nous sommes très heureux de la collaboration en cours. Ils ont joué un rôle déterminant, même dans les progrès de l’équipe cette année, je dois le dire, mais surtout, le type d’assurance que nous avons obtenu d’un point de vue technique, les normes opérationnelles, la solidité de ce que nous avons vu, lorsque nous avons vérifié ce qui était en jeu pour 2026, ont rendu cette décision très simple pour nous. Nous sommes donc ravis de bénéficier de ce niveau de continuité et de stabilité pour l’avenir. Et oui, nous sommes ravis de pouvoir faire cette annonce."
Pour autant, le dirigeant italien estime que son équipe a encore beaucoup de travail avant de pouvoir redevenir une prétendante régulière à la victoire, le moteur ne faisant pas tout en Formule 1.
"C’est l’un des éléments qu’il faut avoir. C’est une condition nécessaire, mais pas du tout suffisante. Pour disputer des championnats, il y a beaucoup de travail à faire du côté du châssis. Je pense que nous serons compétitifs dans les années à venir côté moteur. C’est une certitude. C’est pourquoi nous avons pris cette décision. Mais il y a tellement de travail à faire sur le châssis."
"Et même cette année, ce que nous avons réalisé, oui c’est important - remarquable d’une certaine manière - mais déjà, nous n’avons pas développé la voiture pendant quelques courses et nous pouvons voir que certaines voitures ont apporté des améliorations et immédiatement notre compétitivité n’est pas aussi bonne qu’elle ne l’était il y a quelques courses. C’est un championnat incroyablement compétitif. Pour nous, il s’agit donc de nous concentrer, certes sur la collaboration avec Mercedes, mais surtout sur nous-mêmes et de nous assurer que cet élan se poursuivra dans les années à venir."
McLaren devrait être "plus compétitive" qu’à Las Vegas ce weekend
Pour en revenir à la piste, McLaren F1 reste sur un weekend compliqué à Las Vegas, elle qui a enchainé les podiums lors des manches précédentes. Stella évoque d’ailleurs les difficultés rencontrées avec la MCL60 là-bas, tout en se montrant bien plus optimiste pour ce weekend.
"En termes de compétitivité, nous nous attendions à ce que Vegas soit un peu un défi pour notre voiture, avec les longues lignes droites, les virages à faible vitesse, le niveau d’adhérence relativement bas. Autant de conditions dans lesquelles nous avons pu constater que notre voiture n’était pas au mieux de sa forme. En même temps, je pense qu’il y a eu des opportunités que nous n’avons pas maximisées. Par exemple, nous n’étions pas une voiture de première catégorie à Vegas."
"Il y a aussi des choses que nous aurions pu mieux faire, nous aurions pu prétendre à la troisième place. Nous avons vu que la voiture était en fait assez compétitive en course. C’est donc un peu dommage de commencer la course si loin derrière, même si les premiers tours ont été assez mouvementés. Donc, si vous voulez, nous avons confirmé les faiblesses, les domaines dans lesquels nous devons travailler, en termes d’amélioration pour l’avenir, et aussi certains aspects opérationnels que nous devons également améliorer si nous voulons être régulièrement en tête de la grille.
"Ce week-end devrait être plus compétitif. Il y a quelques virages ici à Abu Dhabi qui devraient certainement convenir aux caractéristiques de notre voiture. Ce n’est pas Silverstone, ce n’est pas Suzuka, donc nous savons qu’il y aura des zones où nous devrons limiter les dégâts. Mais nous avons hâte d’être à nouveau compétitifs et de nous battre pour les podiums."
Et Stella de conclure, tout en se tournant vers Mike Krack, le directeur d’Aston Martin F1 : "Et nous devons battre ce type."
Le Luxembourgeois, dont l’équipe accuse un retard de 11 points sur McLaren, n’a d’ailleurs pas totalement perdu espoir d’accrocher la quatrième place du championnat des constructeurs.
"Si vous m’aviez demandé il y a trois courses, j’aurais peut-être répondu différemment, mais je pense que tant qu’il y a une chance mathématique, et que l’écart n’est pas énorme, nous avons vu aussi que McLaren peut faire des erreurs - alors c’est possible. Ce n’est pas quelque chose sur lequel nous nous concentrons trop. Nous devons tout donner, nous devons être à 100 % et ils doivent aussi ne pas être à 100 %. Nous ne contrôlons donc pas totalement la situation. De ce point de vue, nous sommes détendus et nous essayons de faire aussi bien que possible, puis nous verrons dimanche comment cela se passera."