Lewis Hamilton est repassé devant Max Verstappen au championnat en Hongrie lors de la dernière course avant la pause estivale et compte désormais huit points d’avance après onze courses.
L’écart reste donc très faible avec son rival et son compatriote britannique, Sir Jackie Stewart, estime que la situation aurait pu être bien différente.
"Je pense que Lewis a eu beaucoup de chance de terminer deuxième dans ces conditions, mais Mercedes fait du bon travail et il conduit exceptionnellement bien. Il a aussi eu beaucoup de chance de ne pas abandonner à Silverstone. A chaque fois cela s’est joué à quelques centimètres pour lui ou pour son adversaire. Max et Red Bull auraient pu aborder la pause avec beaucoup d’avance. Mais c’est la beauté du sport," explique l’ancien pilote de F1.
Stewart revient également sur l’un des sujets pour lesquels il milite en coulisses, la sécurité en F1, après avoir perdu tant d’amis et de rivaux sur les pistes dans les années 60 et 70.
L’Ecossais pense que Verstappen n’aurait pas survécu à son crash à Silverstone s’il s’était déroulé à son époque ou même un peu après.
"L’accident de Lewis avec Max m’a bouleversé. Franchement, si cela avait été à mon époque ou juste après mon époque, il n’aurait pas survécu. Les circuits sont devenus si sûrs maintenant, et la structure de la voiture avec laquelle il a fini par s’arrêter aussi. Les forces G étaient énormes. Je pense que c’était un bon exemple de ce que la F1 a fait pour rendre le sport plus sûr."
"Mais les pilotes prennent plus de libertés aujourd’hui qu’avant parce que les pénalités ne sont pas aussi lourdes," poursuit Stewart.
"Maintenant, c’est tellement sûr que je pense que les pilotes prennent trop de risques. Les premiers tours à Silverstone en étaient un bon exemple car je pense que les deux pilotes roulaient trop vite, d’autant plus que ce n’était que le début de la course. Nous avons besoin d’y remédier à nouveau mais, malheureusement, il faut parfois un mauvais accident ou qu’une vie soit prise pour vraiment comprendre cela."