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Stratégie, météo, réglages : Pirelli analyse les défis de Spa pour les F1

La même sélection pneumatique que l’an dernier

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Après un week-end marqué par de fortes chaleurs en Hongrie, la F1 enchaine ce week-end avec le Grand Prix de Belgique, qui aura lieu sous le format sprint.

Pour ce Grand Prix, Pirelli a apporté la gamme intermédiaire de ses pneus : soit les C2 (durs), C3 (médiums) et C4 (tendres).

Pirelli reconnaît que cette sélection est ambitieuse pour le tracé de Spa, où les pneus sont soumis à des « forces considérables. » Le célèbre Raidillon soumet en particulier les pneus à une très forte énergie : l’appui aérodynamique fait plaquer la voiture au sol ; tandis que Kemmel n’est pas tendre non plus avec son rapide enchaînement droite-gauche.

Vers quelle stratégie se profile-t-on ? L’an dernier en tout cas, deux arrêts aux stands furent communs dans le paddock. Max Verstappen, parti 14e, l’avait emporté avec une stratégie tendres-médiums-médiums.

Il faudra aussi surveiller l’effet du dénivelé sur les pneus. Le circuit de Spa est celui en effet avec le plus de dénivelé : « le point le plus élevé se trouve à Malmedy (environ 468 mètres au-dessus du niveau de la mer) et le plus bas à Paul Frere [ancien Stavelot] (environ 366 mètres au-dessus du niveau de la mer). La différence est de 102,2 mètres, soit plus que la hauteur de la tour de l’horloge Big Ben à Londres » s’amuse Pirelli.

Le responsable de Pirelli, Mario Isola, en dit plus sur les enjeux stratégiques de ce Grand Prix. Les équipes devront en particulier scruter le ciel, qui pourrait remettre en question tous les plans établis précédemment...

« Après quelques jours de repos, une nouvelle course de Formule 1 aura lieu ce week-end : la dernière avant la pause estivale. Le Grand Prix de Belgique est l’une des courses les plus prestigieuses du calendrier, disputée sur un circuit particulièrement difficile pour les pilotes, les voitures et les pneus. »

« Nous avons retenu la même sélection de composés que l’année dernière - C2, C3 et C4 - afin d’offrir un large éventail d’options stratégiques, du moins s’il ne pleut pas. Traditionnellement, la météo à Spa est un facteur clé tout au long du week-end ; le fait que le Grand Prix ait changé de date - de la première course après la pause estivale à la dernière course avant celle-ci - ne devrait pas faire de différence, car les prévisions sont toujours variables de toute façon. »

« La longueur du circuit, Spa étant le tour le plus long de l’année, et le dénivelé - qui est également le plus important de toute la saison - signifient qu’il est facile de trouver des conditions humides sur une partie du circuit… alors que la piste est complètement sèche ailleurs. »

« La nouveauté de cette année est que Spa devient le troisième rendez-vous "sprint" de la saison, après Bakou et Spielberg. Avec seulement une heure d’essais libres avant les qualifications du vendredi (qui, pour l’instant, semble être le jour le plus exposé au risque de pluie), il y aura encore moins de temps que d’habitude pour préparer les voitures. »

« À Spa, nous avons tendance à voir les plus grandes différences en termes de réglages aérodynamiques entre les équipes : certaines préfèrent plus d’appui aérodynamique afin de pousser plus fort dans le deuxième secteur. Tandis que d’autres préfèrent une voiture avec moins de charge, afin d’avoir plus de vitesse pour attaquer et défendre davantage dans les lignes droites. Avec deux courses cette année, l’un des sites les plus spectaculaires de la saison s’apprête à offrir un spectacle encore plus grandiose. »

Décision attendue sur les couvertures chauffantes

C’est également à Spa que la Commission F1 se réunira, afin de décider si oui ou non, la F1 se passera de couvertures chauffantes pour l’an prochain.

Le verdict est attendu, mais même en cas de réponse négative, Pirelli se montre déterminée à poursuivre le travail sur l’abandon des couvertures chauffantes. C’est pour cela que même à Spa, après le GP, Aston Martin F1 (avec Stoffel Vandoorne au volant) et McLaren seront aussi mobilisés pour tester des pneus sans couvertures chauffantes – si Ca commission F1 décidait de reporter à 2025 leur bannissement.

Simone Berra, l’ingénieur en chef de Pirelli, le confirme.

« En général, nous sommes satisfaits et nous avons défini un document pour l’évaluation de la Commission F1 par les directeurs d’équipe. »

« Ensuite, nous avons évidemment d’autres tests, nous avons Spa, puis nous avons Monza. La phase de développement n’est pas encore terminée. »

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