Nico Hülkenberg va quitter Renault et la F1 par la même occasion, à l’issue du Grand Prix d’Abu Dhabi. Dans le paddock, ses anciens directeurs et tous ceux qui l’auront côtoyé auront forcément une pensée pour lui.
Otmar Szafnauer, l’actuel directeur de Racing Point, qui fut ancien directeur technique de Force India, a managé Nico Hülkenberg durant la majorité de sa carrière (entre 2011 et 2012, et entre 2013 et 2016). Et il a forcément une pensée pour son ancien pilote…
« J’aime Nico personnellement. C’est un talent. Il est sympathique, et si vous apprenez à le connaître, il est très direct et honnête. Il ne fait aucun bullshit, c’est assez sympathique. »
« Et il assez bon pour être en F1. J’espère que là où il pourra faire son retour un jour, ça fonctionnera pour lui. »
Durant sa carrière en F1, qu’il s’apprête probablement à refermer à la fin de cette année avec Renault F1, Nico Hülkenberg n’aura jamais donc réussi à signer de podium. Le pilote allemand n’apparaît pas aigri, mais il est clair qu’il nourrit de puissants regrets après avoir manqué quelques formidables opportunités de goûter au champagne durant sa carrière.
L’une de ces opportunités fut certainement le Grand Prix du Brésil 2012. Nico Hülkenberg, sur sa Force India, menait cette course décisive pour le championnat, devant Jenson Button, avec une cinquantaine de secondes d’avance sur le peloton, avant qu’une voiture de sécurité n’entre en piste.
Puis la Force India s’accrocha avec Lewis Hamilton, alors que la McLaren venait de récupérer la tête de la course, dans les S de Senna. Ce fut la fin de la route pour Nico Hülkenberg…
« Ironiquement, j’ai regardé, dans mon lit, des courses classiques de la F1 sur Sky, j’ai juste allumé la TV et c’était cette course » confie, mi-amer, mi-amusé, Nico Hülkenberg.
« Avant la voiture de sécurité, je menais de 50 secondes la course. Donc c’était une course spéciale, un jour spécial, un très jeune Nico Hülkenberg… C’était l’un de ces pilotages spéciaux, inscrits dans les livres d’histoire. »
S’il avait gagné ce jour-ci, Nico Hülkenberg aurait-il pu connaître une toute autre carrière, en signant par exemple dans une des écuries de pointe au lieu de rejoindre Sauber ?
« Peut-être, possiblement. Mais c’est toujours difficile de dire ce qui serait arrivé dans cette situation, je ne sais pas. »