Otmar Szafnauer a révélé que le plafond budgétaire n’avait pas été difficile à atteindre pour Alpine F1. Celui qui en a été le directeur pendant un peu plus d’un an a révélé que l’équipe était à plusieurs millions sous le budget cap début 2022.
Une révélation qui a de quoi inquiéter, si l’engagement d’Alpine, et donc du groupe Renault, n’était même pas suffisant pour atteindre le plafond. Mais cela lui a permis d’augmenter son budget, notamment pour recruter, alors que tout le monde pensait que les équipes devaient ralentir sur les dépenses.
"Oui, mais cela suppose que vous soyez déjà au plafond" note Szafnauer. "Si ce n’est pas le cas, il y a une marge de manœuvre pour embaucher. Ce que nous avions chez Alpine parce que nous n’avions pas atteint le plafond. Donc, quand je suis arrivé, nous étions à deux chiffres en dessous du plafond en millions, donc nous avions une marge de manœuvre pour embaucher."
Szafnauer a été choqué de voir qu’Alpine n’avait pas de groupe aérodynamique à son arrivée : "J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas changer pour le plaisir de changer. Il faut avoir une bonne compréhension et apporter des changements dans des domaines dont on sait qu’ils seront meilleurs parce qu’on les change, et c’est exactement ce que j’ai fait chez Alpine."
"J’ai donc pris du temps, j’ai compris les domaines qui présentaient des lacunes et j’ai commencé à faire des changements. Lorsque je suis arrivé, il n’y avait pas de groupe de performance aérodynamique distinct, par exemple. Dans les grandes équipes, 20 à 25 personnes s’occupent de la performance aérodynamique, qui est un groupe distinct du groupe aérodynamique."
"C’est un peu comme un groupe de dynamique des véhicules, mais qui se concentre sur l’aérodynamique, ce qui n’était pas le cas chez Alpine. Mais lorsque je suis parti, j’ai recruté un nouveau chef pour ce groupe, je l’ai séparé du groupe aérodynamique et j’ai commencé à recruter des gens en dessous. Ce n’est qu’un exemple."