Après une belle prestation de Renault au Canada, le directeur technique moteur Rémi Taffin revient sur ce temps fort tout en détaillant le plan d’action pour maintenir cette dynamique avant une course très attendue à domicile.
Quelles sont les contraintes du Circuit Paul Ricard pour le groupe propulseur ?
Du point de vue du moteur, les demandes sont proches de celles de Montréal. Cependant, il y a davantage de virages à moyenne et haute vitesse au Castellet. C’est un aspect que nous devons prendre en compte au moment de régler les monoplaces. Nous avons démontré à Montréal que notre ensemble était à la hauteur dans les longues lignes droites et les gros freinages. L’objectif du groupe propulseur est donc de rouler autant que possible et d’être fiable pour permettre à l’équipe d’évaluer nos évolutions sur le châssis.
À quel point la voiture a-t-elle bien performé au Canada, notamment du côté moteur ?
Montréal est un circuit très typé « moteur », d’où une certaine satisfaction de voir ces bonnes performances. Pour la première fois de la saison, nous avons pu travailler sur un ensemble performant tout au long du week-end. Il faut désormais répéter cela et nous avons une belle occasion d’afficher le même niveau de compétitivité pour notre course à domicile en France. Nous avons enfin lancé notre saison, mais il nous reste beaucoup de travail. Nous voulons reprendre la quatrième place et distancer le peloton.
Dans quelle mesure êtes-vous satisfait des progrès globaux réalisés cette année ?
Nous savions que le moteur affichait de bonnes performances dès les premiers essais et la première course. Dans l’ensemble, nous avons connu un hiver productif et intense sur ce front, mais nous avons été pris au piège de deux incidents dans les deux premières courses. Nous avons depuis montré notre capacité à réagir en introduisant des évolutions à Barcelone, contrecarré nos problèmes et démontré que notre groupe propulseur pouvait être fiable d’une part et performant d’autre part.
Nous disposons d’une bonne base, mais nous sommes conscients qu’il reste beaucoup à faire et que nous en avons encore bien plus à venir. Nous pouvons toutefois dire que nous étions satisfaits à Montréal d’être exactement à la place que nous visions : « meilleurs des autres ».
Quelle importance revêt le Grand Prix de France pour l’équipe, Renault et plus particulièrement le personnel basé à Viry ?
L’ambiance est excellente au sein de l’équipe, surtout après Montréal. Nos collaborateurs ont apprécié cette course et c’est peut-être une première cette saison. C’est un véritable coup de pouce pour tous avant notre course à domicile. C’est toujours agréable d’évoluer sur ses terres, où l’on peut sentir la chaleur, l’énergie et la fierté du public. Cela nous donne un surplus de motivation, même s’il y a un tout petit plus de pression.