L’interdiction du mode fête destiné aux qualifications à partir de ce week-end à Monza pourrait modifier la hiérarchie, et va surtout proposer des défis différents aux équipes.
Rémi Taffin, directeur du département moteur de Renault F1, ne sait pas ce qu’il en sera, mais regrette que la décision ait été prise en cours d’année.
"Comme toujours, il y a des gagnants et des perdants, mais nous ne savons pas ce qui sera perdu," analyse Rémi Taffin. "Il est surtout ennuyant de constater que nous avons conçu nos voitures avec un mode course et un mode qualification."
"Nous avons fait notre travail et au milieu de la saison, nous devons ajuster notre travail. L’équipe qui, au départ, se concentrait davantage sur la course bénéficiera de l’interdiction. Les équipes qui se sont concentrées sur les qualifications en pâtiront."
"Vous pouvez prendre une partie de votre mode de qualification pendant la course, mais vous ne pouvez pas faire soixante tours avec ce mode, alors que vous n’en avez fait que trois ou quatre la veille. Au moins, nous savons comment cela fonctionne."
Cependant, le Français s’attend à voir Mercedes trouver rapidement un compromis : "Je suis presque sûr que sans mode de qualification spécifique, Mercedes travaillera assez dur pour trouver un compromis performant pour les qualifications et la course."
"En fin de compte, c’est une décision de la FIA et nous devons nous adapter à cela et c’est bien que nous ayons tous eu plus de temps pour le faire. Vous ne pouvez pas transformer ces moteurs en moteurs ’simples’ en un jour. Si le moteur ne peut être réglé que sur une seule position il y a des choses à ajuster en arrière-plan."
Cette nouvelle directive pourra-t-elle ouvrir des polémiques ? Des interprétations ? Taffin ne le croit pas.
"La FIA a été très claire sur ce qu’elle attend de nous. Pendant tout le week-end, un seul paramètre peut être utilisé, alors qu’il y en a toujours eu beaucoup d’autres jusqu’à présent."