Qu’est-ce qui sépare aujourd’hui Max Verstappen et Sergio Pérez, à part 177 points au classement pilotes ? Comment expliquer que le Néerlandais a battu le record de victoires consécutives cette année (pour 13 succès en 16 GP), tandis que le Mexicain n’a gagné que deux Grands Prix ?
Christian Horner, le patron de Milton Keynes, est un des mieux placés pour le savoir.
Pour lui, c’est un mélange d’expérience, de talent naturel, et d’adaptabilité, qui explique l’avance énorme prise par Max Verstappen sur son coéquipier cette année.
« Il évolue à un niveau incroyablement élevé et avec l’avantage de l’expérience maintenant. »
« Il a toujours eu une vitesse brute et un grand talent naturel, mais la capacité qu’il a dans la voiture, de suivre la course, de penser à des aspects qui vont bien au-delà de la sphère normale [des attributions normales pour un pilote], est extrêmement, extrêmement impressionnante. »
« Et il vient de franchir une nouvelle étape cette année. Ces deux dernières années, il a été hors du commun. »
« Vous devez commencer à considérer Max comme l’un des plus grands de tous les temps. Ce qu’il a fait dans le laps de temps qui lui est imparti est tout simplement très, très impressionnant. »
« C’est un privilège de travailler avec lui et de voir ce pilote qui va réaliser des choses incroyables. Et certaines des choses qu’il fait nous prennent par surprise, en permanence, que ce soit dans des conditions mixtes, humides ou sèches, sa capacité à extraire le maximum de la voiture est inégalée. »
« Il a ce ressenti de la voiture, des limites de l’adhérence, il a une telle confiance en lui et en ses propres capacités. »
Christian Horner relève une autre force de Max Verstappen : il démarre très fort chaque week-end, dès le premier tour des essais libres.
« Sa capacité à se mettre dans le rythme si vite est impressionnante. Vous regardez ses tours, la première fois que vous arrivez à un Grand Prix ou à un nouveau circuit, son premier tour de la journée sera souvent deux, trois secondes plus rapide que n’importe qui d’autre. »
Enfin, conclut Christian Horner, Max Verstappen est aussi peut-être le meilleur pilote sous la pluie - ce qui prouve de nouveau son adaptabilité.
« Et si vous voyez un peu de pluie, boum, tout d’un coup l’écart se creuse comme ça. »
« Il sent naturellement les choses, de manière incroyable. Il a cette capacité de comprendre ce dont la voiture a besoin de sa part pour en tirer le meilleur parti. C’est fascinant de le voir s’adapter si rapidement à une situation ou à une condition de la voiture. »