Les équipes de F1 ont fait débuter cette année des nouvelles monoplaces, basées sur un règlement entièrement revu. Malgré le plafond budgétaire, qui limite les dépenses de chaque structure, les teams ont énormément travaillé sur leur voiture, afin d’apporter des évolutions plus ou moins importantes.
Nous abordons aujourd’hui les modifications apportées sur la Ferrari F1-75 entre le Grand Prix de Bahreïn et le Grand Prix de Hongrie, respectivement première et 13e manches de la saison 2022 de Formule 1.
L’évolution principale de la monoplace
Malgré son statut de voiture de tête, la Ferrari F1-75 est une des monoplaces ayant le moins évolué sur le plan visuel. La Scuderia a débuté la saison par un doublé et l’Italienne n’a pas changé lors des premières courses, à l’exception d’un aileron spécifique à Miami.
Mais c’est au niveau du plancher que Ferrari a apporté les plus gros changements, lors d’une évolution principale apportée à Barcelone, avec une encoche sur sa partie arrière, et des bords de plancher revus.
Cette nouveauté s’accompagnait d’autres changements, comme de nouvelles dérives verticales sur l’avant du plancher, permettant d’optimiser le flux d’air et l’appui généré par la partie inférieure de la monoplace. Mais comme tout le reste de la saison, les nouvelles pièces étaient subtiles sur le plan visuel.
Les changements moins importants
En Espagne, le diffuseur a également changé pour mieux s’accommoder du flux d’air de la monoplace, dirigé depuis la partie inférieure des pontons, et depuis les canaux sous le plancher. Ferrari a d’ailleurs travaillé le développement de cette pièce avec parcimonie.
En Australie, la Scuderia a amené une pièce couvrante adaptable en carbone qui se plaçait sur le diffuseur, pour simuler ce qu’apporterait une pièce complète, qui fut ensuite produite pour le package revu en Espagne.
A Silverstone, une deuxième évolution apportée par Ferrari a amélioré la gestion du système hybride et certains systèmes électroniques. Mais l’aéro et le châssis n’ont pas évolué drastiquement.
Quel bilan pour ces évolutions ?
Malgré cette apparente prudence sur le plan des évolutions, Ferrari a effectué des progrès à chaque fois que la F1-75 recevait de nouvelles pièces. En Espagne, on a notamment revu les monoplaces rouges au niveau des Red Bull en course, ce qui n’était plus le cas lors des Grands Prix précédents.
Sur le plan de la performance pure, sur un tour, la F1-75 a presque toujours l’avantage sur la Red Bull RB18. En revanche, les progrès étaient perceptibles après l’Espagne et après la Grande-Bretagne, ce qui a replacé la Scuderia en lice pour les victoires.
Le problème a par la suite été opérationnel, notamment au niveau de la stratégie, et la fiabilité a également coûté cher à Ferrari. Mais quoi qu’en ait dit Mattia Binotto en ongrie, la performance de la voiture n’est pas en cause.
Il faut même saluer la capacité de l’équipe italienne à gagner en performance sur une base déjà très solide. Le travail colossal sur la corrélation a porté ses fruits, puisque les nouveautés sont toujours arrivées avec un bénéfice visible.