Les équipes de F1 ont fait débuter cette année des nouvelles monoplaces, basées sur un règlement entièrement revu. Malgré le plafond budgétaire, qui limite les dépenses de chaque structure, les teams ont énormément travaillé sur leur voiture, afin d’apporter des évolutions plus ou moins importantes.
Nous abordons aujourd’hui les modifications apportées sur la Haas VF-22 entre le Grand Prix de Bahreïn et le Grand Prix de Hongrie, respectivement première et 13e manches de la saison 2022 de Formule 1.
L’évolution principale de la monoplace
Haas F1 a misé cette année sur la compréhension de sa monoplace, ce qui a convaincu les troupes de Günther Steiner de ne pas apporter trop de nouveautés. Certainement vaccinée par une saison 2019 qui l’avait vue ruiner sa monoplace en installant de nouvelles pièces, la structure américaine a adopté une philosophie différente.
L’objectif de ce début de saison, qui a vu la VF-22 être rapidement performante, était de consolider les bases rassurantes de la nouvelle monoplace. Steiner a rapidement admis que les résultats étaient assez satisfaisants pour ne pas céder à une précipitation quelconque sur le plan technique.
Il a ainsi fallu attendre le Grand Prix de Hongrie, dernière course avant la pause estivale, pour voir de nouvelles pièces garnir la monoplace rouge et blanche. Et comme sur les autres F1 de 2022, c’est la zone des pontons qui a été le plus sujette à des modifications.
Les entrées d’air n’ont pas changé, mais c’est la partie latérale et supérieure qui a connu une mutation, avec des flancs plus verticaux. Cela a permis à Haas F1 de creuser davantage la partie supérieure des pontons, comme on a pu le voir sur la Ferrari F1675 dès le début de saison.
Il n’y avait évidemment aucun hasard à cela, puisque les deux monoplaces sont majoritairement conçues à Maranello, et embarquent le même moteur, la même boîte de vitesses et les mêmes suspensions.
Les changements moins importants
Hormis les pontons, le capot moteur a également changé, avec une carrosserie visant à mieux rediriger le flux d’air vers l’arrière. Cette zone a donc constitué le changement unique de Haas F1 cette année.
A noter toutefois que selon les courses, les entrées d’air du capot et des pontons évoluaient, laissant plus ou moins d’évacuation de chaleur, et les ailerons changeaient aussi pour produire plus ou moins d’appui aérodynamique.
Quel bilan pour ces évolutions ?
Il est difficile de chiffrer le bilan des nouveautés chez Haas, puisque la stratégie a ruiné la course de Kevin Magnussen en Hongrie. En qualifications, la différence ne semblait pas nette, mais là encore, la philosophie adoptée par l’équipe brouille énormément les pistes.
En effet, les pilotes et les ingénieurs connaissent désormais parfaitement la première version de la VF-22, ce qui leur permet de la mettre dans une fenêtre de fonctionnement optimale plus facilement.
On a notamment vu le regain de forme de l’équipe au Canada, à Silverstone et en Autriche, sans apporter de nouveautés. De fait, on peut logiquement comprendre que la version évoluée de la monoplace constitue un progrès.
En effet, Haas F1 aura besoin de l’exploiter plus longtemps pour réellement en tirer le maximum en matière de performance. A ce moment-là, on peut imaginer que les performances seront bien meilleures que la version de base. En tout cas, le team a été convaincu, et Mick Schumacher en bénéficiera dès le Grand Prix de Belgique.