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Test de F1 Manager 2022 : Fred Vasseur Simulator

La licence Formule 1 retrouve son jeu de gestion !

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Il faut remonter aux années 90 pour trouver un jeu de gestion possédant la licence officielle de la F1. Grâce à Frontier Developments et Liberty Media, F1 Manager 2022 offre enfin la possibilité de se replonger dans le rôle de directeur d’une équipe dans la catégorie reine du sport automobile.

En parallèle de F1 22, le jeu officiel de Codemasters qui permet de piloter et offre une plongée superficielle dans le management de la Formule 1, ce F1 Manager 2022 était attendu pour pouvoir découvrir plus en détails les rouages du fonctionnement d’une équipe.

Vis ma vie de Frédéric Vasseur

Aucun mode "bac à sable" ou autre dans ce F1 Manager, la seule option est de lancer sa nouvelle carrière. Qu’il en soit ainsi : nous avons décidé d’incarner Frédéric Vasseur et donc de jouer avec Alfa Romeo F1, une des trois équipes au budget le plus faible, mais qui a pour avantage d’avoir une monoplace assez performante dès le départ de la saison.

Les préparatifs sont très encadrés, et si l’on lance l’aide du jeu, elle agit comme un tutoriel bienvenu pour comprendre les différents paramètres de gestion de l’équipe. En début de jeu, cela peut impressionner par son côté usine à gaz, mais on parvient à comprendre les rouages assez rapidement.

En effet, il faut à la fois la faire progresser hors piste, et superviser les courses. La gestion entre les courses met l’accent sur la logistique, ainsi que la recherche et le développement. Il faut s’assurer que le stock de pièces soit suffisant pour aller sur le prochain Grand Prix, tout en développant les voitures via plusieurs "pièces".

Les éléments à développer sont le châssis, l’aileron avant, l’aileron arrière, les flancs, le plancher et les suspensions. Il faut donc fabriquer ces pièces en nombre suffisant, et les faire évoluer.

Pour cela, vous recevez des rapports sur la performance de la voiture, ainsi que des rapports après les courses qui expliquent quel paramètre doit être amélioré en priorité. De là, il faut développer une nouvelle pièce, assigner un nombre d’ingénieurs, mais aussi gérer les heures en soufflerie et en conception par ordinateur selon un quota donné.

On apprécie les limitations que la F1 moderne connait, et qui sont parfaitement reprises. L’ATR, c’est-à-dire le développement maximal à opérer sur une période donnée, mais aussi le plafond budgétaire.

Il sera possible de concevoir les pièces plus vite, mais cela coûtera plus d’argent. Il faudra donc gérer l’argent que vous possédez pour l’aspect opérationnel, donné par le conseil d’administration, mais aussi faire attention à ne pas aller trop près du plafond budgétaire.

La gestion humaine est au centre des performances

Comme pour les développements de la voiture, les pilotes qui réussissent de bons week-ends obtiendront également des points de développement. Dans les débriefings d’après-course, un pilote sera choisi, et l’ingénieur dira quelle qualité du pilote doit progresser, via ces points.

Cela permet de corriger subtilement les faiblesses d’un pilote, qui devra toutefois réaliser de bons week-ends. Une bonne préparation lui permettra de mieux maîtriser la voiture et la piste, pour faire des tours plus rapides dès qu’il prend la piste.

Il faudra aussi gérer le moral des troupes, à savoir celui des trois pilotes, du directeur technique, du directeur de l’aéro, et des deux ingénieurs de course. Le manque de résultat pourra influer sur le moral d’un pilote, tout comme la relation qu’il entretient avec son ingénieur.

Le fait de développer l’usine, et notamment en donnant aux employés un lieu dédié pour se reposer et passer leur temps libre, permettra de les aider à garder le moral.

Gérer son usine pour y recruter les meilleurs éléments

Grâce au tutoriel, les mécaniques de jeu sont très faciles à comprendre, et tout aussi simples à appliquer. Cela permet de comprendre rapidement comment faire progresser les personnes de l’équipe, ainsi que la voiture mais aussi l’usine et les infrastructures.

Moyennant un budget assez élevé, il est en effet possible de faire évoluer l’usine, la soufflerie, le centre de CFD, et d’autres points de l’usine, mais aussi d’y installer divers pièces comme un musée et un centre d’accueil, qui rendent l’équipe plus désirable au moment de recruter de nouveaux pilotes ou ingénieurs.

Il y a aussi dans l’équipe un centre de prospection, qui permet de repérer et suivre des pilotes et ingénieurs, pour envisager leur recrutement. Les prospecteurs rendent leur rapport, dans lequel se trouvent les statistiques présumées de la recrue visée, et son potentiel de progression.

De là, il est possible de proposer un contrat, dans lequel il faudra convenir d’un salaire, d’une durée, d’une prime d’arrivée et d’autres conditions. Le recrutement des pilotes est colossal, puisque l’on peut choisir parmi les 20 titulaires, les réservistes, mais aussi les pilotes de F2 et de F3, et tenter de les attirer comme titulaires ou réservistes.

Les qualités de stratège sont aussi mises à contribution

Lorsque les week-ends débutent, il faut les préparer en proposant des résultats à venir aux sponsors, ce qui peut rapporter plus d’argent mais en faire perdre s’ils ne sont pas respectés. Après cela, tout se déroule en piste.

Les trois séances d’essais libres se déroulent en premier, et il est possible de les simuler pour laisser l’IA s’en occuper. C’est la même chose pour les qualifications et les courses, mais on prend rapidement du plaisir à diriger l’équipe en direct.

En effet, les Hannah Schmitz, Peter Bonnington ou Inaki Rueda en herbe ne seront pas en reste ! Tous les éléments stratégiques sont gérables et paramétrables en temps réel pendant toutes les séances du week-end.

Tout est possible pendant les qualifs et les courses : c’est vous qui décidez du moment où les pilotes prennent la piste en qualifications, qui gérez la météo, les incidents en piste, ou encore les trains de pneus restants.

Vous établissez la stratégie, et selon la phase de la course, c’est également à vous de décider si le pilote doit attaquer un peu plus (ce qui use les pneus), change de mode moteur (au risque de consommer du carburant) ou règle l’ERS plus agressivement (ce qui vide la batterie).

Il est même possible de donner des consignes à vos pilotes pour qu’ils ne gênent pas leur équipier, ou qu’ils bloquent les pilotes derrière eux pour laisser le temps à votre première voiture de se faire la malle.

Les graphismes sont assez minimalistes, mais ce n’est pas très important, il s’agit d’un jeu de gestion et non de simulation, et ce n’est pas essentiel, contrairement à la fluidité de l’interface. Les animations sont parfois un peu grossières, et les accidents et incidents ne sont pas très variés visuellement.

Si l’on doit aller dans les détails, on regrettera une voix assez difficile à supporter de la part du commentateur, qui répète en boucle une ou deux phrases lors des phases de course. Heureusement, les voix des pilotes sont les vraies, et certains ingénieurs aussi, ce qui ajoute à l’aspect immersif.

En conclusion : un excellent gameplay et une expérience immersive

Le bilan à tirer de ce F1 Manager 2022 est très positif, et l’on peut saluer le travail accompli par Frontier Developments et par la F1 pour rendre l’expérience réaliste et immersive.

Le jeu est plutôt accessible pour les personnes qui découvrent la F1 et veulent comprendre comment fonctionnent les coulisses d’une équipe, puisqu’il est possible de se faire aider à la demande par le jeu, et de limiter le travail sur les week-ends de course, qui sont les moments les plus intenses dans le jeu.

Encore une fois, le jeu pourra un peu "dépasser" les personnes non initiées de prime abord. Mais le gameplay est aussi très complet pour les personnes souhaitant travailler en détail sur la progression de leur voiture, de leurs troupes et de leur équipe globalement.

De plus, nous l’avons testé sur PS5 et notre plus grande crainte était la gestion d’une interface complexe à la manette. Mais tout est bien fait, et grâce à des menus qu’il faut déployer, mais à la complexité limitée, il est possible de tout gérer à la manette.

Ce coup d’essai ressemble à un coup de maître pour Frontier et la F1, et nul doute que cette nouvelle franchise, dont le premier épisode sort ce mardi 30 août, va s’installer durablement.

F1 Manager 2022
Frontier Developments
PS5, PS4, Xbox Series X, Xbox Series S, Xbox One, PC (Steam, Epic Store)
A partir de 54,99 euros

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