La FIA a bien sûr du réagir en urgence face à la pandémie de Covid-19 concernant tous ses championnats. Pourtant, la Formule 1 a été critiquée pour avoir chercher à tenir jusqu’au dernier moment la tenue du Grand Prix d’Australie.
Ce n’est que 2 heures avant le début des essais libres, après que tout le monde ait fait le voyage et qu’un cas confirmé de coronavirus chez McLaren a été annoncé, que la décision fut prise de ne pas lancer l’événement à Melbourne.
"Nous savions déjà que le coronavirus faisait partie de notre vie," confie aujourd’hui Jean Todt, le président de la FIA, à L’Equipe.
"La Chine et l’Italie étaient touchées mais le promoteur de l’épreuve de Melbourne voulait que cela ait lieu ; ce n’est aucunement une critique. Une semaine plus tard, les Français sont allés voter, sans que là non plus, je critique ; je remets les choses en perspective. Une semaine avant, rien ne justifiait l’annulation. Lorsqu(un cas a été détecté chez McLaren, tout s’est accéléré."
"Même si l’on m’a reproché de ne pas être là, j’ai suivi cette soirée au téléphone," ajoute Todt. "Annuler un Grand Prix, ce n’est pas une décision facile, surtout si les organisateurs, le gouvernement et les instances de santé sur place vous disent qu’il n’y a pas de problème."
Ross Brawn, le directeur sportif de la F1, a évoqué une reprise de la F1 en Europe, si possible à huis clos, et avec un test de toutes les personnes concernées par le sport. Jean Todt souhaite en effet que tout cela se passe sans aucune prise de risques.
"Nous ne mettrons personne en danger pour reprendre un quelconque championnat. Nous ne reprendrons leur déroulement que lorsque nous aurons l’assurance que le risque de contamination est nul. Le sport est un moyen de s’épanouir, un plaisir. Il n’est pas certain que l’état d’esprit, lui, soit au rendez-vous lorsque les conditions le permettront. Certains, pris dans un engrenage dramatique, n’auront peut-être pas envie de participer à cette fête."