Jean Todt, l’actuel président de la FIA, et Bernie Ecclestone, ancien patron de la Formule 1, ont été parmi les premiers à rendre hommage à Max Mosley, décédé hier à l’âge de 81 ans.
Le Français parle ainsi de son prédécesseur et confie être "profondément attristé par le décès de Max Mosley."
"Il était une figure majeure de la F1 et du sport automobile. En tant que Président de la FIA pendant 16 ans, il a fortement contribué au renforcement de la sécurité sur la piste et sur la route. Toute la communauté de la FIA lui rend hommage. Nos pensées et nos prières accompagnent sa famille."
Bernie Ecclestone, qui a longtemps évolué aux côtés de Mosley, parle de son compatriote comme d’un frère, qui a finalement succombé suite à une longue bataille contre un cancer.
"Vraiment, d’une manière amusante, nous étions comme des frères. Nous nous sommes fait confiance. La pire chose dans ma vie, qui m’a plus bouleversé que tout, c’est que je ne l’ai pas soutenu quand il a eu ses problèmes [en référence à l’article de News of the World qui a déclenché sa chute]."
"Mais à part ça, nous n’avons jamais eu de guerre des mots ou quoi que ce soit. Nous étions amis pendant de nombreuses années."
Il était difficile d’évoquer la Formule 1 dans les années 90 et 2000 sans que le duo Mosley-Ecclestone ne soit présent, que ce soit pour les aspects sportifs, techniques ou financiers. Pourtant, ce partenariat n’était pas promis à une parcours de santé selon Ecclestone.
"Nous venions de différents milieux, nous avons eu des éducations différentes, mais nous nous entendions bien de manière étonnante."
"Nous nous sommes fait confiance, ce qui est le plus important, et nous pouvions nous parler si l’un de nous avait une idée ou voulait faire quelque chose, pour ne pas contrarier l’autre. Nous avons fini par faire tellement de choses pour la F1, et nous avons tous les deux fait les choses de différentes manières."
"Après les accidents de 1994, il voulait s’assurer que le grand public pourrait avoir des voitures qui étaient construites correctement, qui n’étaient pas dangereuses, pas fragiles. Il était sur le dos des équipes, à s’assurer de voir comment les F1 étaient assemblées."
"Nous avons fait beaucoup avec la sécurité de la Formule 1, avec le professeur Sid Watkins et moi-même, pour nous assurer qu’en cas d’accident, les pilotes étaient correctement pris en charge."
"Max était un gars très authentique et direct qui n’aimait pas trop les conneries ou les gens qui agissaient ou parlaient de travers. Il était très ferme là dessus."