Les trois premières courses de Formule 1 de la saison 2020 ont pu avoir lieu sans aucun problème. Avec une dizaine de milliers de tests pour la Covid-19 réalisés en l’espace d’un mois, les bulles ont prouvé leur efficacité : aucun cas de contamination recensé dans le paddock et seulement deux détectés en dehors, sur du personnel non lié directement au sport.
Cette reprise sonne donc comme une victoire pour la FOM et la FIA. Jean Todt, le président de la FIA s’en félicite mais souhaite rester prudent pour l’instant.
"Il fallait recommencer la compétition automobile, il fallait recommencer le sport, tout comme rouvrir les magasins, les restaurants… On ne pouvait pas envisager de rester indéfiniment confiné à la maison. Impossible. Donc on a décidé avec nos partenaires, les promoteurs de Formule 1, de refaire un calendrier extrêmement original et puis d’essayer avec des équipes médicales structurées de recommencer à vivre, de recommencer à organiser des courses," confie le Français à l’AFP.
"On a déjà fait 3 compétitions de F1, et pour chaque compétition il y a eu plus de 4 000 tests, ce qui est énorme. Toute la préparation, avant, pendant et après, s’est avérée un grand succès. Mais on n’a pas le droit de crier victoire, parce qu’on est à la merci de ce virus… tant qu’on n’a pas de vaccin."
Todt a souvent répété ces derniers mois que "dans chaque crise il y a des côtés positifs" et rappelle certains des combats de la FIA, hors du sport dont le principal : la sécurité routière.
"Clairement à partir du moment où il y avait moins de véhicules sur les routes, moins de piétons, moins de deux-roues, il y a eu moins d’accidents. Mais pour moi il y a un enseignement essentiel. Parce que le virus pour l’instant, il a tué un peu plus de 600 000 personnes en quelques mois. La route, tous les ans, tue environ 1,4 million personnes."
"Avec entre 30 et 50 millions de personnes qui sont blessées avec des séquelles. Et contrairement à la COVID-19 où aujourd’hui il n’y a pas le vaccin, pour la route, on a le vaccin : c’est l’éducation, l’application des lois, le niveau des véhicules, des routes, et la qualité des secours après l’accident."
"Les États ont organisé un confinement obligatoire, et se sont assurés qu’il était respecté. Moi, mon message, mon hurlement, c’est demander aux gouvernements d’adresser le même message pour la sécurité routière et de la faire respecter de la même manière."