Lors d’une interview accordée hier à Sky Sports, à l’occasion du salon de l’automobile de Genève, Jean Todt a fait le point sur l’avancée de plusieurs dossiers.
Le président de la FIA, après les essais hivernaux, a tout d’abord confié son enthousiasme avant le début de la saison.
« Clairement, c’est un moment très excitant. Vous voyez tout l’intérêt qu’il y a ici, à Genève, ici, pour l’automobile. »
« Nous avons vu à Barcelone, de nouvelles choses se mettre en place : un nouveau règlement aérodynamique, de nouveaux talents arriver. Certains ont rejoint des équipes capables de gagner des courses. C’est un moment très spécial. »
« Très bientôt, nous allons célébrer le 1000e Grand Prix à Shanghai. Donc l’histoire est en marche. »
Jean Todt est cependant préoccupé également par le moyen terme, avec la définition des prochains Accords Concorde, qui organiseront le sport à partir de 2021. Certaines voix demandent une simplification des moteurs notamment, afin de réduire les coûts et d’amplifier le bruit des moteurs. Mais le président de la FIA tient à recadrer le débat.
« D’abord, il faut être plus positif. Il faut arrêter de dire que les choses sont compliquées. Nous faisons partie d’une catégorie où on ne vend pas assez bien les choses. C’est juste l’évolution de l’automobile. Si vous prenez une voiture il y a 40 années, vous n’aviez pas d’airbag, de direction assistée, d’iPhone… Tout cela fait partie de l’évolution de la société. Il faut en tirer le meilleur. »
« Ce serait totalement peu pertinent, pour les voitures de série, de dire que nous allons utiliser des simples moteur à combustion. Ce serait plus facile, mais ce ne serait pas accepté par la société. Nous parlons de pollution, de changement climatique et pour le pinacle du sport auto, ce n’est pas possible, il faut être responsable. »
Avec l’introduction de budgets plafonnés, la F1 pourrait redevenir attractive pour certaines écuries. Todt persiste dans son objectif de vouloir attirer une ou deux équipes supplémentaires, même si ce n’est pas la priorité des priorités.
« C’est toujours un débat de longue haleine. Pour le moment, nous avons 10 équipes stables. Nous parlons avec le détenteur des droits commerciaux à propos de la négociation des Accords Concorde au-delà de 2020. Nous continuons à travailler sur beaucoup de choses. »
« Bien sûr, selon moi, ce serait préférable d’avoir 12 équipes. Si vous demandez à la plupart des directeurs d’équipe, ils ne seront pas d’accord, bien sûr, car cela changerait la distribution des revenus. Mais le plus important, c’est la qualité des équipes et du spectacle. Nous sommes tous d’accord dessus, avec Chase Carey, et les écuries. Nous travaillons très étroitement ensemble pour cela. »
Même si les critiques ne sont plus très rares à l’encontre de Chase Carey, le président de la FIA lui conserve toute sa confiance pour négocier ces Accords Concorde.
« C’est un excellent manager, très talentueux, très honnête. Il a tout mon soutien. Bien sûr, il fait face à des négociations différentes. C’est un monde qui n’est pas facile, il y a beaucoup d’intérêts divergents. C’est le meilleur pour y arriver. »