Jean Todt devra rendre son "tablier" de président de la FIA à la fin de l’année : il ne peut plus se présenter à sa succession, ayant effectué les 3 mandats de 4 ans qui sont le maximum prévu dans les statuts.
Mais, dans un entretien confié au Figaro, il confie qu’il restera "engagé".
"Je resterai engagé dans différents domaines, notamment la Sécurité routière. Douze ans, à la tête de la FI1, c’est la bonne durée. C’est pour cela que j’avais voulu que nos statuts limitent la présidence à trois mandats. Ont-ils été bons, ces trois mandats ? Je n’avais pas de concurrence. Ce travail est fascinant, mais les résultats ne sont pas quantifiables, comme ceux d’une course automobile. Il faut savoir être humble. On a un fait un boulot correct, mais on peut toujours faire mieux. Seuls les médiocres ont atteint leur maximum," confie le Français.
Todt gardera une image d’homme exigeant au sein de la FIA, comme il a pu l’être en tant que patron chez Peugeot Sport ou Ferrari.
"Je suis très exigeant, oui, mais autant avec moi qu’avec les autres. C’est facile de demander aux gens de travailler s’ils vous voient arriver avant eux au bureau et repartir le dernier. Est-ce que j’ai raison ? Je ne sais pas. Ce sont des choix, ma manière de voir les choses. L’engagement, la volonté."
Son fils, Nicolas Todt, confirme : "mon père a mis de côté sa vie personnelle pendant de nombreuses années. Son parcours ne peut que forcer le respect et l’admiration. Mais il a eu tellement de sacrifices et de choix difficiles à faire que je ne suis pas sûr de l’envier sur tous les sujets. Même aujourd’hui il n’est pas capable de s’endormir le soir sans répondre à tous ses messages. Et il en reçoit beaucoup."