Récemment, le PDG de Volkswagen, Hubert Diess, a révélé qu’il pensait la F1 serait plus attrayante et tout aussi écologique que la Formule E si elle utilisait à l’avenir des carburants synthétiques pour réduire ou annuler ses émissions polluantes.
Un commentaire qui a fait grand bruit puisque le groupe allemand a deux marques engagées en Formule E, Audi et Porsche. Interrogé à ce sujet, Jean Todt reste prudent quant au contexte des propos, mais serait ravi que Diess le pense.
"J’ai entendu cela, mais pas de M. Diess personnellement" tempère l’ancien directeur de Ferrari. "C’est pour cela que je veux être prudent avec mes commentaires. Je ne sais pas s’il a vraiment dit ça en ce sens. Si c’est le cas, je ne peux que lui dire : bienvenue en Formule 1 !"
Todt juge que les budgets sont encore très élevés en F1, en dépit du plafond budgétaire à venir, et pense que la discipline doit agir, tout en évitant une guerre technologique qui "tuerait le sport" selon lui.
Mais le président de la fédération est formel quant au fait que certaines disciplines offrent du spectacle sans budgets trop importants, comme l’IndyCar : "Je suis allé à Indianapolis et j’ai vu du bon sport automobile. Certaines équipes s’y engagent pour huit millions de dollars."
Paradoxalement, la FIA et Liberty Media, ainsi que les équipes, ont décidé de placer le droit d’entrée en F1 à 200 millions de dollars, contre 20 millions avant. Une somme qui fait polémique car elle est supérieure aux futurs budgets annuels décidés avec les nouveaux Accords Concorde.
Mais pour Jean Todt, il s’agit là d’assurer un engagement de sérieux de tout candidat à la Formule 1 : "Je préférerais avoir 12 équipes que dix, mais pour le moment, cette taxe est une sorte de garantie qu’un candidat est sérieux."
"Une fois que le nouveaux système avec le plafond budgétaire est consolidé, nous pouvons parler d’agrandir le club. Nous ne pourrions pas faire un contrat maintenant. C’était déjà une tâche importante d’adapter les Accords Concorde aux nouvelles conditions."