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Toro Rosso, et pourquoi pas Yamamoto ?

Yamamoto à la place de Kvyat en 2020, une option qui mérite d’être envisagée

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Lors du dernier Grand Prix du Japon, durant les EL1, le grand public put découvrir un invité inhabituel, qui s’était glissé dans la Toro Rosso de Pierre Gasly : Naoki Yamamoto. Le pilote japonais de 31 ans, à l’occasion du Grand Prix à domicile de Honda, avait eu l’opportunité de passer son vendredi matin dans une F1, devant le public nippon et l’état-major du motoriste de Red Bull.

A cette occasion, Naoki Yamamoto avait particulièrement impressionné les observateurs. Certes, il connaissait parfaitement le tracé de Suzuka pour y avoir couru tant de fois en Super Formula. Mais tout de même : au volant d’une monoplace étrangère pour lui, il s’était montré seulement un dixième moins rapide que Daniil Kvyat, le titulaire en poste. La prestation est d’autant plus remarquable si l’on se rappelle que Naoki Yamamoto, dont le style de pilotage est bien différent de celui de Pierre Gasly, avait dû adopter des réglages logiquement plus adaptés aux préférences du Français.

« J’ai appris plusieurs choses au sujet de la voiture et de l’équilibre, et j’ai donné autant de retour que possible à l’équipe. J’aurais évidemment aimé un meilleur résultat, mais le plus important est que je n’ai pas eu d’accident, et que j’ai amené de bonnes informations aux ingénieurs » réagissait, après cette séance historique pour lui, Yamamoto.

L’état-major de Red Bull lui-même avait été aussi très positivement surpris par le rythme du Japonais. « Il a fait un très bon travail pour sa première séance dans une monoplace de Formule 1 » déclarait alors Christian Horner. « Je pense qu’il s’en est très bien sorti. »

Pour autant, immédiatement après cet éloge, Christian Horner précisait : « Il ne rentre pas dans les critères [voulus par Toro Rosso] pour le moment, mais il vaut le coup d’œil après cette séance et méritait ce roulage. »

Quels seraient ces « critères » qui excluraient Naoki Yamamoto de la course au baquet Toro Rosso pour l’an prochain ? Christian Horner n’en a pas dit plus… mais on peut se douter que l’âge du Japonais (31 ans) joue en sa défaveur, alors que Toro Rosso est censé former et accompagner de jeunes pilotes.

Pour autant, six motivations de différentes natures pourraient pousser Red Bull et Toro Rosso à oublier cet âge avancé, pour tenter le pari Naoki Yamamoto en 2020.

La première de ces raisons, nous l’avons vu, tient aux performances très encourageantes signées par le Japonais en EL1, à Suzuka ; s’il s’est montré immédiatement dans le rythme, c’est donc qu’il a beaucoup de potentiel à exploiter au volant d’une F1.

La deuxième raison est elle aussi liée aux résultats, à la performance pure. Il faut dire que Naoki Yamamoto a brillé durant sa carrière. Il a obtenu un premier titre en Super Formula en 2013, devant André Lotterer et Loïc Duval, en affichant une grande constance dans les résultats. En 2018, il a de nouveau remporté le titre en Super Formula, et il est tout proche de signer le doublé cette année. Autrement dit, Naoki Yamamoto a fait mieux que Pierre Gasly (vice-champion de Super Formula en 2017) et Stoffel Vandoorne (en 2016) dans ce championnat japonais, qui constitue un bon étalon pour la F1. De quoi laisser songeur… Notons que Naoki Yamamoto est sur une très bonne dynamique, puisqu’il a remporté, l’an dernier, le titre en Super GT aux côtés de Jenson Button – un champion du monde de F1 qui a dû lui prodiguer d’excellents conseils… Grâce à ces bons résultats, Yamamoto est désormais titulaire d’une Super Licence (une avance lui avait même été faite par la FIA pour les EL1 au Japon).

La troisième raison est marketing et politique, et relève d’ailleurs de l’évidence ; Naoki Yamamoto est japonais, Honda recherche à placer un pilote japonais. Sur le plan de la communication, et sur un marché considérable pour la F1 et les boissons énergisantes, la présence d’un pilote japonais en F1, le premier depuis Kobayashi, serait évidemment précieuse pour Honda, Red Bull et Toro Rosso.

Le quatrième motif tient à sa très bonne entente avec Pierre Gasly. Les deux pilotes sont apparus complices, sinon amis, au Japon. Naoki Yamamoto s’est ainsi publiquement excusé d’avoir « chipé » le baquet de Pierre Gasly durant une séance d’essais libres, lequel lui a répondu avec le sourire et une empathie manifestes ; du reste, Naoki Yamamoto a accepté de compromettre son propre plaisir en adoptant et en affinant les réglages préférés de Pierre Gasly, qui dispose pourtant, on l’a dit, d’un style de pilotage bien différent.

La cinquième raison qui pourrait pousser Toro Rosso à titulariser Naoki Yamamoto s’appelle Daniil Kvyat. La filière autrichienne a maintenant fait le tour du dossier Kvyat, et s’il fallait choisir qui sacrifier entre Pierre Gasly et le Russe, ce serait certainement vers ce dernier qu’il faudrait se pencher. Depuis en effet la trêve estivale, Pierre Gasly domine régulièrement Daniil Kvyat ; ce fut plus encore flagrant au Japon : même après avoir raté les EL1, le Normand a réussi à devancer de huit dixièmes en Q2 son coéquipier, et à accrocher les points. Que perdraient Red Bull et Toro Rosso en perdant Daniil Kvyat une nouvelle fois ? Sans doute, le pari de la nouveauté, le pari de Naoki Yamamoto, mérite d’être tenté, puisque de toute manière, les risques pris ne seraient pas considérables.

Enfin, le sixième motif renverse l’argument de l’âge qui jouerait le plus en défaveur de Naoki Yamamoto. Certes, le Japonais a 31 ans. Mais d’une part, cela signifie qu’il bénéficie d’une grande expérience, qui pourra lui être utile pour être tout de suite compétitif. D’autre part, comme l’exemple de Kimi Räikkönen (40 ans maintenant) le démontre, Naoki Yamamoto aurait potentiellement neuf longues saisons de F1 devant lui avant de devoir songer à la retraite. De quoi voir venir…

En somme, de nombreux arguments plaident en la faveur de l’option Naoki Yamamoto pour 2020, chez Toro Rosso. Le Japonais est pourtant écarté, pour une question de « critères » assez obscure et pour ainsi dire, inéquitable et injuste. Alors, un peu d’audace, M. Marko !

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