Franz Tost, directeur d’AlphaTauri, vit directement à Faenza, près de l’usine de F1 où est née Minardi en son temps.
Mais l’Autrichien, qui a dû fermer son usine comme toutes les autres équipes en ces temps de pandémie et de pause estivale avancée pour l’occasion, doit prendre son mal en patience. Il lui est impossible de faire quoi que ce soit en ce moment, d’autant plus qu’en Italie le confinement est très strict comme il le confie à Ralf Bach, le correspondant d’Auto Bild.
"C’est une ville fantôme, nous devons rester à la maison et sortir seulement pour faire ses courses alimentaires ou aller voir un médecin. La police est très stricte," commence-t-il.
"Pourquoi l’Italie a-t-elle été touché aussi vite et durement ? Il y a beaucoup de Chinois à Florence et la Lombardie, autour de Milan, est une énorme zone industrielle avec beaucoup de visites venant de ce pays. Et les usines sont des endroits confinés. Le virus a frappé comme un ennemi invisible et cela a été vu trop tard. Personne n’était préparé à ça."
Le sujet de la F1 revient vite sur la table et Tost préfère être réaliste quant à la date de la reprise.
"Bakou a été reporté et je doute qu’on aille au Canada. Personne ne sait quand on va commencer la saison. Selon moi, en juillet au mieux."
Et il n’est pas certain qu’AlphaTauri pourra sortir du confinement à la date prévue.
"Notre usine n’est pas essentielle à la vie de l’Italie. Nous ne voulions pas fermer tout de suite parce que nous avions encore des pièces à produire. Mais ce n’est plus possible."
Tost prend aussi du temps pour prendre des nouvelles de ses pilotes, un jour sur deux. "Lundi c’était Kvyat, mardi c’était Gasly. Je leur demande comment ils vont, ce qu’ils font. J’essaye de les motiver au mieux mais je ne peux pas leur dire quand la vie normale reprendra. Il faut seulement être prêt quand ce sera possible."