Le patron d’AlphaTauri, Franz Tost, s’inquiète de l’hypothèse selon laquelle la F1 ne pourrait débuter qu’après le mois de juillet. Selon lui, ce serait dramatique que ce soit le cas sur le plan économique.
"Si nous débutons la saison en juillet, on s’en sortira avec un gros coup sur la tête" a déclaré l’Autrichien à Motorsport-Total. "Si nous ne commençons pas [à ce moment-là], ça sera très critique."
Alors que neuf courses ont été reportées ou annulées, il fait le point sur l’argent qui a été perdu : "Quand nous ne courons pas un Grand Prix, cela nous coûte entre 1,5 et 2 millions de dollars."
Et de rappeler une nouvelle fois qu’une saison blanche ne serait pas viable pour la F1 : "Si rien ne se passe durant l’année, ce sera très compliqué. Si vous n’avez pas de revenu, c’est évidemment un désastre financier."
Un avis que rejoint aussi le directeur de Haas, Günther Steiner, dont l’équipe est l’une des plus fragiles : "Si nous n’avons pas de championnat, il sera difficile pour plusieurs équipes de survivre."
"Je pense que les problèmes doivent être abordés avec un esprit positif. Un problème crée aussi de nouvelles opportunités. Si nous travaillons tous ensemble, que nous associons les dix équipes, nous pourrons améliorer la situation. Pour le sport, et pour chacun."
Tost est du même avis que son homologue : "Nous devrons voir quelles courses nous aurons, quels revenus nous aurons, et comment ça va au niveau des sponsors. Restent-ils ? Disparaissent-ils ? A quoi ressemble la situation économique ?"
"Nous devons faire face à la réalité pour voir où nous en sommes. Nous devrons ensuite nous poser et dire ’c’est le défi auquel nous faisons face et nous n’avons que cet argent restant’."
Le directeur d’AlphaTauri ne cache pas se reposer aussi sur les autorités de la F1 : "Seul Liberty Media peut nous donner un point de départ. Ils sont responsables de l’argent qui émane des sponsors, des droits TV, des organisateurs, et qui est ensuite redistribué aux équipes."
"S’ils n’ont pas d’argent à distribuer, nous n’en aurons pas à dépenser non plus. Nous n’avons plus qu’à attendre de voir ce qui se passera."