Longtemps, le Grand Prix de Monaco a été considéré comme irremplaçable, conforté par son statut de symbole de tout ce qu’il y avait d’attrayant et d’intéressant dans la F1 : le glamour, l’argent, le danger... dans l’ère Bernie Ecclestone
Mais même si Leclerc a déclaré jeudi que l’abandon de la course "serait une mauvaise décision pour les deux parties", la F1 envisage sérieusement l’idée si le circuit ne commence pas sa transformation, notamment trouver des idées pour améliorer le spectacle en piste.
N’y aura-t-il vraiment plus de Grand Prix de Monaco l’an prochain ? Comme d’autres patrons, qui se sont exprimés à ce sujet, le directeur de l’équipe Mercedes F1, Toto Wolff, estime que ce n’est pas impossible mais pas souhaitable non plus.
"Je suis partial," a-t-il déclaré. "J’habite ici, j’adore et ce que Monaco a à offrir est spectaculaire."
"La F1 est importante pour Monaco et Monaco est important pour la F1, mais il y a besoin d’une approche positive des deux parties."
"Monaco doit embrasser les nouvelles réalités de ce que le sport représente aujourd’hui et l’impact qu’il a sur le monde. Et en même temps, Monaco sera toujours respecté au sein de la F1 comme quelque chose de spécial."
"Personne ne devrait prendre les choses pour acquises. Si nous ne courions pas à Monaco, ce serait dommage de mon point de vue en tant que propriétaire d’écurie mais ce ne serait pas un coup dur pour la F1."
Des pistes pour trouver un nouvel accord
Le premier round de négociations entre Monaco et Stefano Domenicali, le PDG de la F1, aurait commencé ce week-end.
La piste principale est une modification du circuit. L’Italien a évoqué la possibilité de supprimer la chicane du port et de modifier le virage du Tabac, pour faciliter les dépassements.
Commercialement, Monaco est aussi une cible facile pour la FOM car l’accord expirant - conclu sous le régime de Bernie Ecclestone - inclut de nombreux privilèges pour la Principauté, en plus d’un prix du plateau très bas.
Par exemple, Monaco contrôle son paddock club, son flux télévisé, tandis que le contrat permet également aux organisateurs d’avoir leurs propres publicités - avec TAG Heuer notamment en conflit avec l’un des sponsors titres de la F1, Rolex.