Toyota a annoncé son retour en Formule 1 avec Haas F1 avec effet immédiat, mais les contours de cette implication étaient flous au moment de l’annonce. Dans les heures qui ont suivi, Masaya Kaji, le directeur général de l’ingénierie de Gazoo Racing, a expliqué que la marque ne veut pas créer de moteur ni revenir officiellement.
"Nous n’avons pas l’intention de nous lancer dans la fourniture de moteurs pour le moment" assure Kaji. "En fait, nous n’avons pas l’intention d’avoir une équipe en F1. En ce moment, nous avons le meilleur choix et la meilleure option pour collaborer avec Haas."
Ayao Komatsu, le directeur de Haas, explique que la proposition de Toyota était idéale pour son équipe : "Il ne s’agit pas d’un projet à court terme. Si nous avons choisi certains projets pour commencer, c’est parce qu’il est évident que nous manquons de moyens et que nous n’en avons pas, et que TGR en a déjà."
"Il est évident que nous choisissons d’emblée le projet qui a le plus d’impact et qui répond le mieux aux besoins. Mais je pense que, tout au long de ce partenariat, nous nous comprendrons de mieux en mieux et qu’il y aura de nombreux domaines dans lesquels nous pourrons travailler ensemble."
Takahashi Tomoya, le président de TGR, espère que ce partenariat se reflétera aussi sur les routes : "Comme vous le savez, les voitures de F1 sont dotées d’un grand nombre des technologies les plus avancées au monde. L’aérodynamique, par exemple, est une technologie extrêmement importante pour les véhicules électriques."
"Je crois qu’un jour viendra où nous pourrons réinjecter la technologie que nous avons reçue dans les voitures de série, et je crois que les personnes qui ont fait l’expérience de ce haut niveau de technologie créeront également la prochaine voiture de série, alors j’aimerais l’utiliser pleinement dans les futures voitures de série."
Akio Toyoda, ancien PDG de Toyota et président du conseil d’administration, explique ce qui a changé depuis le départ fin 2009 : "À l’époque où nous nous sommes retirés de la F1, je pense que Toyota était plus intéressé par la création d’une entreprise plus grande que par la fabrication de meilleures voitures."
"En tant que président, j’ai décidé à l’époque que les objectifs de l’entreprise étaient les ventes et les profits, et que ce type d’activités, comme la F1, ne convenait pas vraiment à l’entreprise."
"Aujourd’hui, nous nous transformons en une entreprise qui construit de meilleures voitures basées sur le sport automobile. Pour ce faire, nous avons besoin de personnes capables d’en assumer la responsabilité."