Romain Grosjean, directeur du GPDA, a été un des pilotes réagissant le plus vertement, à chaud, sur l’incident de la voiture de sécurité du Mugello, après le restart de Valtteri Bottas et le carambolage ayant suivi. Le pilote français a-t-il des idées pour améliorer la situation à l’avenir ?
« Si vous regardez nos caméras embarquées, il semble que tout le peloton ait accéléré puis ralenti. C’est vraiment ce que j’ai ressenti au début. Ensuite, quand vous regardez les caméras extérieures, c’est évidemment beaucoup moins clair car Valtteri (Bottas) a gardé une vitesse lente à l’avant. Je pense que certains ont essayé de prendre de l’élan, mais ils ont ensuite réalisé qu’ils étaient un peu trop rapides et qu’ils devaient ralentir. Petit à petit, c’est juste devenu une longue accélération suivie d’un grand freinage. Je pense que c’était une surprise pour nous tous. Nous n’avons pas pu faire grand-chose. Je ne sais pas quoi dire pour éviter cet incident. Peut-être, éventuellement, en pensant à redémarrer la course à la ligne de la voiture de sécurité - qui est beaucoup plus tôt sur la ligne droite et alors nous n’avons pas le risque d’avoir toute une ligne droite plus lente. Je ne sais même pas si ça va marcher. »
Quoiqu’il en soit, Romain Grosjean a apprécié ce nouveau rendez-vous du Mugello. Aimerait-il voir plus de rotation de circuits à l’avenir au calendrier ?
« Certainement, oui. Je pense que cette année, avec un calendrier différent, cela a vraiment mis en lumière certains circuits. Mon opinion personnelle est qu’il y a du mérite à échanger une année avec le calendrier typique, avec une autre qui ressemble plus à cette année, et vice-versa. De cette façon, nous n’aurions pas la même routine. »
Le Français n’a jamais eu de réussite à Sotchi : apprécie-t-il pour autant le circuit russe qu’il retrouvera ce week-end avec Haas ?
« Je pense que mon meilleur moment au Grand Prix de Russie a été ma première course là-bas avec Haas en 2016 - nous avons fini P8. Ma partie préférée du circuit serait les virages quatre, cinq, six, sept et huit. C’est une section assez cool et vous avez une bonne vitesse. »
« Je pense que techniquement, c’est un circuit qui est très lisse, et donc il n’est pas facile à générer de l’adhérence sur le pneu. Cela a été un problème ces dernières années. J’espère que cette année, nous sommes dans une situation bien meilleure. C’est à nouveau un circuit où il faut gérer la très longue ligne droite, prendre le virage 3 à fond, et il y a aussi la partie beaucoup plus technique à la fin du tour où il faut plus d’appui. La traînée par rapport à la vitesse de pointe est toujours la clé à Sotchi. »