C’est une victoire qui vaudra peut-être cher en fin de saison : Sergio Pérez a remporté le Grand Prix d’Azerbaïdjan en s’imposant face à son coéquipier, et revient à six longueurs seulement au championnat de Verstappen.
Le Mexicain avait aussi dominé le sprint, et confirme donc son aisance dans les circuits urbains.
« Oui, c’était un bon week-end dans l’ensemble. Nous avons fait ce qu’il fallait quand il le fallait. Il y avait beaucoup de pression. Avec ce format, les pilotes, les ingénieurs et les mécaniciens sont très sollicités. La façon dont nous avons performé tout au long du week-end a donc été excellente. »
« Ce dimanche, nous nous sommes poussés l’un l’autre, Max et moi, pratiquement dès le premier tour, une fois que nous avons eu Charles, c’était essentiellement une course entre nous du début à la fin. Je pense que ce premier relais a été la clé de ma course. »
Sergio Pérez peut-il revenir en détail sur cette bataille interne face à son coéquipier ? Il n’y a pas eu d’affrontement en piste direct, mais beaucoup d’intensité.
« Très intense, vous savez. Le premier relais a été très intense. Et puis une fois que j’étais dans le DRS, je poussais Max pour m’assurer qu’il utilisait ses pneus, et c’était l’une des clés. Mais une fois que nous étions sur les durs, il était vraiment difficile de garder Max derrière, parce que je savais que dès qu’il aurait le DRS, il me doublerait. C’était donc un énorme défi. »
« Et nous nous sommes poussés l’un l’autre à fond. Nous avons vraiment tout donné, tour après tour. Je suis très heureux de remporter cette victoire. »
Sergio Pérez n’avait pas tardé en début de course à dépasser la Ferrari de Charles Leclerc : ce qui s’avéra décisif par la suite.
« Oui, c’était la clé, parce qu’une fois que Max était passé, je savais qu’il était vraiment important de ne pas perdre trop de temps avec Charles, parce qu’alors il serait vraiment difficile de le rattraper. Heureusement, j’ai réussi à dépasser Charles juste un tour après. Cela a vraiment fait ma course. Une fois que j’étais dans le DRS de Max, il était temps de le dépasser, mais il est bien sûr rentré aux stands. »
« Et puis nous avons eu la voiture de sécurité, donc j’ai eu un peu de chance. »
Sergio Pérez a été d’autant plus chanceux que tout aurait pu mal se terminer pour lui : il a embrassé le mur au virage 15... Cela n’a-t-il pas perturbé aussi son équilibre en fin d’épreuve ?
« En fait, cela m’a aidé ! J’avais du mal avec l’avant de la voiture, alors j’ai récupéré un peu d’avant avec ça. J’étais en train de regarder le pneu et mon ingénieur m’a demandé ce qui s’était passé au virage 15 et j’ai répondu : "Je regarde juste que tout va bien avec le pneu". »
« C’était un de ces moments où vous perdez un peu de concentration et sur ce tracé, vous ne pouvez pas vraiment, peu importe où vous êtes dans la course, vous ne pouvez pas perdre votre concentration du tout. »
Pérez compte deux victoires, et se retrouve à six points de la tête du championnat...
Sergio Pérez ne réalise-t-il pas son meilleur début de saison en carrière ?
« C’est une longue année qui s’annonce, vous savez. Je crois vraiment que nous sommes dans la lutte. Sans les problèmes que nous avons eus lors des qualifications à Melbourne, nous devrions être beaucoup plus proches. Il est donc important de ne plus avoir ces problèmes et de les minimiser, parce qu’en fin de compte, il est très important de s’assurer que chaque fois que nous ne pouvons pas gagner, nous finissons deuxièmes. »
Arabie saoudite ou Azerbaïdjan ? Si Sergio Pérez devait retenir une de ses deux masterclasses du début d’année, où pencherait son cœur ?
« Ça a été deux week-ends forts pour moi. A Djeddah, Max m’a mis la pression pratiquement du début à la fin. J’ai également fait de très bonnes courses comme... Je me souviens que Singapour a également été une course où j’ai été mis sous pression, l’an dernier, par Charles de manière extrêmement dure. »
« Je ne dirais pas que c’est ma meilleure course. Je pense que c’était juste une très, très bonne course où j’ai poussé du début à la fin sans faire d’erreurs et toujours quand vous faites cela, vous croyez que vous pouvez battre n’importe qui. Il s’agit donc de continuer sur cette lancée tout au long de la saison. »