McLaren a réalise en 2020 sa meilleure saison depuis 2012, en retrouvant pour la première fois depuis 8 ans une position finale au championnat dans le tiercé de tête.
Cette 3e place obtenue en 2020, de haute lutte face à Racing Point et Renault F1, est évidemment très satisfaisante pour Woking et Andreas Seidl admet aujourd’hui qu’il ne s’y attendait pas.
L’Allemand, qui dirige au jour le jour l’équipe en F1, sait que cette performance est aussi due en grande partie à l’absence inattendue de Ferrari dans le haut du plateau.
"Personne ne pouvait s’attendre à ce que nous soyons en compétition pour la 3e place cette année avant le début de la saison. C’est une grande réussite de chaque membre de l’équipe," souligne-t-il.
"L’année prochaine, ce sera à nouveau une bataille probablement entre quatre ou cinq équipes pour les 3e à 7e places, similaire à ce que nous avons vu cette année. Nous devons simplement rester réalistes sur ce qui est possible."
"Nous avons toujours de grosses restrictions dans notre infrastructure qui a vieilli. Il faudra deux ans avant que nous ayons toutes les nouveautés en place à l’usine, puis il faudra du temps pour que cette infrastructure atteigne un potentiel dont vous voyez réellement les avantages. D’ici-là, nous aurons des handicaps."
"Néanmoins, il y a encore plus de potentiel dans l’équipe. C’est ce que nous explorons en termes de progrès pour l’année prochaine."
Pour lever ces handicaps, il faut bien entendu de l’argent : finir 3e du championnat est donc une bonne nouvelle, qui s’ajoute à celle de l’arrivée d’investisseurs dans l’équipe. De quoi envisager l’avenir sereinement selon Seidl.
"Je suis optimiste quant au fait que nous allons dans la bonne direction et que nous pouvons également franchir les prochaines étapes importantes dans les années à venir. Les nouvelles concernant l’investissement sont évidemment très importantes car cela garantit que nous disposons de toutes les ressources dont nous avons besoin pour fonctionner sur un pied d’égalité en termes de budget avec les grandes équipes - y compris pour nos infrastructures, ce qui est évidemment essentiel pour notre compétitivité."
"Maintenant, nous avons simplement besoin de temps pour continuer à travailler sur notre plan et bien sûr pour ne pas nous laisser emporter par les résultats de cette année. Nous avons encore un long chemin à parcourir, mais nous pouvons le faire, c’est simplement à nous, en tant qu’équipe, de le réaliser dans les années à venir."
Quant au court terme, McLaren espère pouvoir continuer sur sa lancée en 2021 avec un moteur Mercedes un peu plus performant que le Renault, mais dont l’intégration coûte des jetons de développement sur d’autres points.
"Nous avons une F1 compétitive, elle l’a été tout au long de la saison, elle a été polyvalente, quel que soit le circuit. C’est un atout pour la MCL35M à venir. Nous étions en mesure d’entrer en Q3 la plupart du temps et avons toujours commencé les courses dans des positions où nous pouvions nous battre pour de bons points."
"Ensuite, nous avons également eu une équipe formidable sur la piste, tout simplement très bonne en termes d’exécution lors des week-ends de course, en qualifications comme en stratégie de course."
« Du côté des arrêts aux stands, où nous avons eu du mal en début de saison en termes de régularité, nous avons eu une amélioration continue et à la fin cela a également été une force pour notre équipe."
"La fiabilité était exceptionnelle du côté de la voiture, nous n’avions pas eu un seul abandon cette année du côté de notre équipe, ce qui est un grand pas en avant par rapport à l’année dernière. L’équipe de stratégie a également fait un excellent travail le dimanche, et nos deux pilotes ont évidemment fait à nouveau un travail sensationnel."
"Nous devons donc capitaliser sur tout ça pour minimiser les désavantages de l’intégration d’un nouveau moteur en termes de développements."